Le petit chaton Léon a repéré lors d’une promenade, mais Ninette a organisé une partie de «Oie, Oie, Canard», et il n’a pas pu s’approcher davantage.

Le petit chaton Léon a été aperçu lors dune promenade, mais Madame Nadine a organisé un jeu du canard, et il na jamais pu sapprocher davantage.
Le chaton était roux, tout comme Léon. On ne sait même pas si ses cils sont roux. Léon, lui, est bien roux.

Sa mère disait que le soleil lavait embrassé. Elle la embrassé, puis elle est morte. Depuis, plus personne ne lembrasse. Le père est toujours occupé, et la grandmère, sans raison apparente, naime pas Léon.

Si le soleil la embrassé, estil donc le fils du soleil? Et le petit chat roux atil aussi reçu ce baiser? Les chatons ontils des cils? Toutes ces questions tourbillonnent dans la tête de Léon pendant la sieste.

Monsieur Dupont, pourquoi ne dormezvous pas? Madame Nadine ajusta sa couverture. Ferme les yeux, Léon.

Il ferma les paupières mais le sommeil ne vint pas. Il resta allongé à écouter, dans le vestiaire, Madame Nadine parler à quelquun :

Jusquoù cela pourratil durer? Un seul assistant pour deux groupes, avec le nombre denfants que nous avons cest inacceptable. Qui accepterait un tel salaire? dit une voix.

Ah, cest bien que Anne soit partie, répondit lautre. Sa façon de traiter les enfants était si mauvaise quon naurait même pas besoin dune nounou.

Ne ten fais pas, comment gérer les enfants? répliqua Madame Nadine, puis le silence reprit.

Le nounou Anne Valérie avait fait peur à Léon. Ce nétait pas seulement lui ; elle criait souvent sur les toutpetits et, si ceuxci refusaient la bouillie épaisse, elle enfonçait la cuillère dans leur bouche jusquà ce que la langue en souffre. Un jour, elle la pressa si fort sur la langue de Léon quil cracha le repas sur la table. Le cri fut terrible! Léon, terrifié, fut lavé et changé par Madame Nadine, qui réprimanda fermement Anne. Peu après, quelquun se plaignit et Anne ne revint plus à la crèche.

Le soir, lors dune promenade, Léon chercha à nouveau le chaton, mais ne vit quune petite queue rousse se faufiler derrière le kiosque. Puis arriva son père.

Depuis la mort de sa mère, le père parle à peine à Léon et le remarque à peine. Il le ramène de la crèche et le pousse dans sa chambre. Un jour, il entendit la grandmaman dire dun ton aigri à son fils :

Sébastien, je te le redis, tu nélèves pas ton propre enfant. Il ne te ressemble pas, tu ne le vois pas?

Maman, il ressemble à Nadia, répliqua le père.

Il ne ressemble pas du tout à Nadia. Fais un test! Cest plus simple que de soccuper dun enfant qui nest pas le tien.

Oui, mais je lai élevé pendant quatre ans, presque cinq maintenant. protestait le père.

Alors tu as eu ta « famille de façade », une épouse qui a porté un enfant qui nétait pas le tien. Elle nest plus là! Il faut que tu refasses ta vie, que tu aies tes propres enfants. Si tu comptes compter sur moi pour moccuper du garçon, tu te trompes lourdement. Je nen veux pas!

Léon ne comprenait rien. La grandmaman parlait souvent dun ton dur, à quoi il sétait habitué et ne prêtait plus attention.

Un matin, une nouvelle nounou arriva à la crèche. Elle était très différente de la précédente. Léon le ressentit immédiatement. Elle ne criait pas, ne réprimandait pas; elle murmurait doucement aux enfants, qui mangeaient.

Léon, curieux, posa sa cuillère et observa la femme. Elle sapprocha :

Bonjour! Comment tappellestu? Léon? Moi, cest Irène Sérgine. Pourquoi ne mangestu pas, Léon?

Je naime pas les grumeaux dans la bouillie.

Léon, je te fais la confidence: je naime pas non plus les grumeaux, et je ne force jamais les enfants à les avaler. Tu peux les laisser sur ton assiette, et plus tard on verra qui en a le plus.

Intrigué, Léon chercha minutieusement les grumeaux. Il découvrit que presque aucun nexistait, mais pendant la recherche il mangea la bouillie sans sen rendre compte. Irène le félicita, le qualifiant de « grand garçon ». Personne ne le complimentait depuis longtemps, et il fut très heureux.

Depuis ce jour, la crèche devint encore plus agréable pour lui. Irène aidait toujours léducatrice, et les enfants sattachaient rapidement à elle.

Un aprèsmidi, Madame Nadine demanda à la nounou de rester avec les enfants pendant la sieste et sen alla dans le bureau du directeur. Les enfants jouaient calmement, mais Léon ne parvenait toujours pas à sendormir.

Léon, pourquoi ne dorstu pas? caressa Irène sa tête.

Vous savez, ma maman est au ciel? murmura-til.

Irène sarrêta, surprise. Elle avait tout de suite aimé ce petit garçon roux, silencieux. Elle remarqua que Léon était souvent emmené par son père pressé, ou par une femme âgéeprobablement la grandmamanmais jamais par sa mère.

Non, mon petit, je ne le savais pas, répondit Irène.

Le soleil ma aussi embrassé.

Je lai remarqué, sourit Irène.

Les chatons ontils des cils?

Peutêtre. Pourquoi la question?

Léon raconta à voix basse à la nounou tout ce quil imaginait: le chaton roux qui vivait dans les buissons, le baiser du soleil, et lidée quil étaitFinalement, Léon comprit que lamour véritable ne vient pas du sang, mais du cœur qui sait accueillir, comme celui dIrène et du petit chaton qui, chaque jour, lui rappelait la chaleur du soleil.

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