Le Retour du Dîner dAnniversaire : Souvenirs dune Soirée Mémorable
Élodie rentra avec son mari du restaurant où ils avaient fêté son anniversaire. La soirée avait été merveilleuse. Beaucoup de monde : famille, collègues de travail. Élodie ne connaissait pas la plupart des invités, mais si Mathieu les avait conviés, cest quil le fallait.
Elle nétait pas du genre à contester les décisions de son mari, détestant les disputes et les explications interminables. Il lui était plus simple de se lisser avec Mathieu que de défendre son point de vue.
Élodie, tes bons de lappartement sont loin ? Tu les trouves ?
Elle ouvrit son sac à main, cherchant à tâcher les clés. Soudain, une douleur vive. Elle retira si brusquement la main que le sac lui échappa et tomba au sol.
Pourquoi tu cries comme ça ?
Je me suis piquée à quelque chose.
Ton sac est un vrai capharnaüm, alors ne tétonnes pas.
Élodie ne discuta pas, ramassa son sac et en sortit prudemment les clés. Une fois à lintérieur, elle oublia lincident. Ses jambes étaient lourdes de fatigue, elle rêvait dune douche et de seffondrer dans le lit.
Au réveil, une douleur lancinante lui traversa la main. Son doigt était rouge et enflé. Elle se souvint alors de la veille, reprit son sac pour linspecter. En retirant les objets un à un, elle découvrit au fond une grosse aiguille rouillée.
Quest-ce que cest que ça ?
Incapable de comprendre comment elle avait pu atterrir là, elle jeta lobjet étrange à la poubelle. Puis, elle soigna la piqûre avec la trousse à pharmacie. Malgré cela, à lheure du déjeuner, la fiè brise.
Elle appela Mathieu :
Mathieu, je ne sais pas ce qui marrive. Jai attrapé je ne sais quoi. Je brûle, jai mal à la tête, tout mon corps me fait souffrir. Écoute, jai trouvé une grosse aiguille rouillée dans mon sac, cest sûrement ça.
Tu devrais consulter, histoire de ne pas finir avec une infection ou un empoisonnement du sang.
Ne tinquiète pas, jai désinfecté. Ça ira.
Mais jour après jour, son état empira. À peine parvint-elle à terminer sa journée avant dappeler un taxi pour rentrer. Arrivée chez elle, elle seffondra sur le canapé et sombra dans un sommeil agité.
Elle rêva de sa grand-mère, Geneviève, morte alors quÉlodie était encore petite. Elle la reconnut, sans savoir comment. Une vieille femme courbée, dont lapparence aurait pu effrayer, mais Élodie sentait son aide.
Geneviève la guida à travers un champ, lui montra les plantes à cueillir pour préparer une infusion purifiante, capable de chasser la noirceur rongeant son corps. Elle lui révéla quon lui avait jeté un sort, mais pour le combattre, il fallait rester en vie. Le temps pressait.
Élodie se réveilla en sueur. Elle crut avoir dormi des heures, mais à peine quelques minutes sétaient écoulées. Elle entendit la porte dentrée claquer : Mathieu était rentré. En la voyant, il sursauta :
Quest-ce qui tarrive ? Regarde-toi dans le miroir.
Élodie sy confronta. La veille encore, une jeune femme radieuse la regardait. Maintenant, une silhouette hagarde aux cheveux en bataille, au teint cireux, aux yeux vides.
Quest-ce qui marrive ?
Elle se souvint du rêve et le raconta à Mathieu.
Habille-toi, on va à lhôpital.
Non, Geneviève a dit que les médecins ne pouvaient rien.
Une dispute éclata. Mathieu la traita de folle, tenta de la forcer. Elle se débattit, trébucha et heurta un meuble. Furie







