Anton l’a abandonnée avec leur petite fille. Mais quand sa belle-mère est venue se réjouir de son malheur, Elena…

Antoine la abandonnée avec leur petite fille et sen est allé. Mais lorsque sa belle-mère est venue pour se réjouir de son malheur, Hélène

Hélène ne tenait plus en place. Dans ses bras, la petite Charlotte sétait endormie, mais elle restait figée devant la fenêtre, incapable de séloigner.

Une heure sétait écoulée depuis quelle observait la cour.

Quelques heures plus tôt, son mari bien-aimé, Antoine, était rentré du travail. Hélène était dans la cuisine, mais il nétait pas venu la rejoindre. Lorsquelle était entrée dans le salon, elle lavait vu en train de faire ses valises.

Où vas-tu ? demanda-t-elle, déconcertée.

Je men vais. Je te quitte pour une autre femme.

Antoine, tu plaisantes ? Quelque chose sest passé au travail, et tu pars en voyage ?

Mais tu ne comprends donc pas ? Tu mas suffisamment ennuyé. Tu ne penses quà Charlotte, tu ne me remarques même plus, tu ne prends plus soin de toi.

Ne crie pas, tu vas réveiller Charlotte.

Et voilà ! Tu ne penses encore quà elle. Ton mari te quitte, et toi

Un véritable homme nabandonnerait pas sa femme avec un bébé, murmura Hélène avant de se retirer dans la chambre de sa fille.

Elle connaissait le caractère dAntoine. Si elle continuait ce dialogue, une dispute éclaterait. Les larmes lui montaient déjà aux yeux, mais elle refusait de les lui montrer. Elle prit Charlotte dans son berceau et se réfugia dans la cuisine. Antoine ny viendrait pasil navait rien à y prendre.

Par la fenêtre, elle le vit monter dans sa voiture et partir. Il ne se retourna même pas. Mais Hélène, elle, ne pouvait sarracher à la fenêtre. Peut-être espérait-elle encore voir sa voiture réapparaître dans la cour, Antoine revenant pour dire que tout cela nétait quune mauvaise blague. Rien ne se passa.

Toute la nuit, elle resta éveillée. Elle navait personne à qui parler de son malheur. Sa mère ne sintéressait plus à elle depuis longtemps. Elle sétait réjouie quand sa fille sétait mariée, puis lavait presque oubliée. Pour Laurence, il ny avait toujours eu quun seul enfant : le frère cadet dHélène. Elle avait des amies, mais cétaient des mères comme elle, occupées par leurs propres vies. Que pouvaient-elles vraiment faire pour elle ?

Hélène sendormit à laube. Elle essaya dappeler Antoine, mais il raccrocha aussitôt et lui envoya un message lui ordonnant de ne plus lui écrire.

À ce moment-là, Charlotte se mit à pleurer. Hélène alla la consoler. Elle navait pas le droit de seffondrer. Quil parte, tant pis. Elle avait sa fille, celle pour qui elle devait se battre. Elle devait trouver comment survivre.

En vérifiant largent quil lui restaitdans son porte-monnaie et sur son compteHélène fut horrifiée. Même si elle demandait à la propriétaire de patienter quelques jours le temps de recevoir les allocations, cela ne suffirait pas. Et il fallait bien manger. Elle aurait pu travailler en ligne, mais Antoine avait emporté son ordinateur.

Il lui restait deux semaines de loyer payé davance pour trouver une solution. Et il fallait agir vite.

Mais après avoir appelé toutes ses connaissances, elle comprit que rien nétait possible. Personne ne voudrait lembaucher avec un bébé. Même pour un petit boulot de nettoyage, il lui faudrait quelquun pour garder Charlotte. Et elle navait personne.

Déménager ne changerait rien. Ils louaient déjà un appartement modeste. La seule issue était de retourner chez ses parents. Mais elle avait tardé à fonder une famille, tandis que son frère sétait marié jeune. Il vivait chez leur mère avec sa femme et leurs jumeaux. À cinq dans un deux-pièces, comment loger deux personnes de plus ?

Hélène annonça à la propriétaire quelle partirait à la fin du mois. Elle narrivait pas à se calmer. Elle avait pensé à une chambre en foyer, mais les voisins y étaient si terribles quelle préférait éviter. Elle écrivit à Antoine pour lui demander de laide financière à cause de Charlotte, mais il ne répondit pas. Sans même lire ses messages. Il lavait sans doute bloquée.

Cinq jours avant de devoir quitter lappartement, alors quelle commençait à emballer ses affaires, on sonna à la porte.

En ouvrant, elle resta stupéfaite. Devant elle se tenait Valérie Michèlesa belle-mère.

« Est-ce que mes problèmes nétaient pas assez grands ? » pensa Hélène en la laissant entrer.

Elle et Valérie Michèle navaient jamais eu de bonnes relations. Elles souriaient en public, mais se détestaient en secret. Dès leur première rencontre, sa future belle-mère avait clairement montré quHélène ne lui convenait pas. Comme beaucoup de mères, elle trouvait que son fils méritait mieux. Cest pourquoi Hélène avait immédiatement refusé de vivre sous le même toit. Elles ne sentendraient jamais.

Quand Valérie Michèle venait, cétait comme dans ces blagues : « Hélène, tu passes un chiffon ici de temps en temps ? » Et elle refusait de manger ce quHélène préparait, affirmant que cétait bon pour les cochons. Pourtant, quand Hélène avait annoncé sa grossesse, sa belle-mère sétait calmée. Mais à la naissance de Charlotte, elle avait déclaré que lenfant navait aucun trait de famille et quAntoine devait faire un test de paternité.

Ce nest quà six mois que Valérie Michèle avait commencé à reconnaître des traits familiers chez Charlotte et à la prendre dans ses bras.

Antoine avait tenté de rassurer sa femme : « Maman ma élevé seule, elle est possessive. Supporte-la, elle ne vient pas souvent. »

Hélène, qui aurait pourtant apprécié un peu daide, ne demandait jamais rien à sa belle-mère.

Et maintenant, la voilà dans son couloir, après quAntoine leut quittée. Elle devait être venue pour jouir de sa défaite. Mais Hélène était trop épuisée pour sen soucier.

La voix de Valérie Michèle la tira de ses pensées.

Allez, prépare tes affaires. Toi et Charlotte, vous ne restez pas ici.

Valérie Michèle, je ne comprends pas.

Quy a-t-il à comprendre ? Fais tes valises. Vous emménagez chez moi.

Chez vous ?

Et où comptais-tu aller ? Chez ta mère, où ils sentassent déjà comme des sardines ?

Vous savez tout ?

Bien sûr que je sais. Dommage que je ne laie pas su plus tôt. Ce bon à rien ma tout raconté aujourdhui. Jai un trois-pièces. Il y a de la place pour tout le monde.

Hélène navait pas le choix. « Advienne que pourra », se dit-elle.

En arrivant chez Valérie Michèle, elle fut dabord terrifiée. Puis sa belle-mère leur montra leur chambre. Une fois les affaires rangées et Charlotte endormie, Hélène rejoignit à la cuisine.

Hélène, je sais que nos relations sont loin dêtre parfaites. Mais essaie de me comprendre et pardonne-moi si tu peux.

Valérie Michèle, vous vouliez juste ce quil y avait de mieux pour votre fils.

Ce quil y avait de mieux ? linterrompit sa belle-mère. Jai été égoïste. Aujourdhui, il ma tout avoué par téléphone. Pardonne-moi aussi pour le fils que jai élevé

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