Nous attendions avec impatience le jour où nous pourrions rencontrer notre petit-enfant, mais nous n’étions pas les bienvenus : notre belle-fille nous a rejetés malgré nos cadeaux, ma fille et moi avons été blessées par son attitude froide, et maintenant nous ne pouvons voir notre petit-fils qu’en photo – mon fils n’ose rien dire et mon mari remet même en cause notre volonté d’aider nos enfants après ce douloureux accueil.

Le mois dernier, notre petit-fils tant attendu est enfin né. Jétais heureux, rempli dimpatience à lidée de rencontrer ce petit ange. Pourtant, ce jour-là, lorsque nous avons frappé à la porte de leur appartement à Lyon, rien ne sest passé comme je lespérais. Ma belle-fille, Delphine, a affiché une froideur à peine voilée. Nous avions apporté des cadeaux pour le bébé, une enveloppe avec un peu deuros pour laider, mais rien ny a fait : Delphine a gardé ses distances, et son regard était glacial.

Cest blessant, surtout pour un grand-père qui souhaite simplement partager la joie de larrivée dun nouvel enfant. Ma fille, Amélie, était venue avec moi. Elle voulait transmettre à Delphine quelques conseils précieux, forte de son expérience avec ses trois enfants. Mais Delphine lui a répondu sèchement, et la moitié de nos cadeaux nous a été rendue. « Un nourrisson na pas besoin de peluches », a-t-elle soufflé. À quoi bon alors sinquiéter de lavenir ? Un jour, tout cela servira.

Nous navons même pas eu droit à un simple café lors de notre visite. Mon fils, Thomas, semblait absent, les yeux baissés, impuissant. Il nest clairement pas celui qui prend les décisions à la maison. Jai pris le chemin du retour, le cœur gros, les larmes aux yeux. Jamais je naurais imaginé un accueil aussi glacial.

Depuis cet après-midi, je ne vois mon petit-fils que sur des photos envoyées par Thomas. Les visites à la maison nous sont refusées. Par politesse, jinvite mes enfants à venir dîner, mais Delphine trouve toujours une raison pour décliner. Jai même proposé à Thomas de me retrouver au parc du Parc de la Tête dOr avec la poussette, mais il nest jamais venu. Delphine surveille chacun de ses faits et gestes, impossible pour lui de sortir seul avec lenfant.

Elle a même arrêté lallaitement, passant à des laits infantiles. Elle simagine que nous allons la juger alors quen réalité, je ne lui en veux pas. Chaque mère élève ses enfants à sa manière ; le plus important pour moi est de pouvoir voir mon petit-fils, rien dautre.

Cest difficile à croire parce quavant la naissance, nos relations étaient cordiales. Son entourage, ses parents tout le monde sentendait bien. Mais depuis larrivée du bébé, Delphine ne me laisse plus approcher. Je nai pourtant jamais rien fait pour la blesser. Je ne comprends pas ce qui a pu changer ainsi du jour au lendemain. Mes amis sont stupéfaits : comment est-ce possible, un petit-fils dont je nai le droit quà des photos ?

Ma mère ma légué un studio à Annecy. Javais lintention de le vendre et de partager la somme entre Thomas et Amélie. Mais avec tout ce qui sest passé, mon épouse sy oppose. Elle dit quil vaut mieux le louer et garder les revenus pour nous : après tout, qui prendra soin de nous lorsque nous vieillirons si nos propres enfants se montrent si ingrats ? Je crois quelle na pas tort, et je commence à le comprendre moi aussi.

Jai beaucoup réfléchi à tout cela. Le rôle des grands-parents en France change peut-être, mais le manque de reconnaissance reste douloureux. Jai appris quil faut savoir accepter ce que la vie nous donne, sans trop attendre en retour, même de notre propre famille.

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Nous attendions avec impatience le jour où nous pourrions rencontrer notre petit-enfant, mais nous n’étions pas les bienvenus : notre belle-fille nous a rejetés malgré nos cadeaux, ma fille et moi avons été blessées par son attitude froide, et maintenant nous ne pouvons voir notre petit-fils qu’en photo – mon fils n’ose rien dire et mon mari remet même en cause notre volonté d’aider nos enfants après ce douloureux accueil.
Alla ne ressent plus de rancœur, seulement de la perplexité