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Prenez-le, je vous en supplie ! La femme me plante presque une vieille valise en cuir dans les mains et pousse le petit garçon vers moi.
Je manque de lâcher le sac où jai apporté des provisions pour nos voisins du village.
« Pardon ? Je ne vous connais pas »
« Il sappelle Bastien. Il a trois ans et demi. » La femme magrippe la manche ; ses jointures blanchissent. « Dans la valise il y a tout ce dont il a besoin. Ne le laissez pas, je vous en prie Total usage est: 0 Premium requests
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gpt-5-mini 0 input, 0 output, 0 cache read (Est.Prenez-le, je vous en supplie ! La femme me plante presque une vieille valise en cuir dans les mains et pousse le petit garçon vers moi.
Je faillis lâcher le sac où jai apporté des provisions pour nos voisins du hameau. « Pardon ? Je ne vous connais pas » « Il sappelle Bastien. Il a trois ans et demi. » La femme magrippe la manche ; ses jointures blanchissent. « Dans la valise il y a tout ce dont il a besoin. Ne le laissez pas, je vous en prie ! »
Le petit se colle à ma jambe. Ses yeux bruns me regardent comme sil cherchait une promesse, ses boucles blondes sont en bataille et une petite égratignure barre sa joue. « Vous nêtes pas sérieuse ? » Jessaie de reculer, mais elle nous pousse déjà vers le quai. « Vous ne pouvez pas faire ça comme ça ! La police, les services sociaux » « Je nai pas le temps dexpliquer ! » Sa voix tremble, pleine de détresse. « Je nai pas le choix, comprenez ? Aucun. »
Des gens qui attendent sur le quai nous poussent vers le wagon bondé. Je me retourne : la femme reste sur le béton, les mains plaquées contre le visage, des larmes entre ses doigts. « Maman ! » Bastien tend un bras vers la porte, mais je le retiens.
Le train démarre. Elle rapetisse, disparaît bientôt dans la brume du soir. Nous nous retrouvons sur un banc, le petit enfoui contre moi, reniflant dans ma manche. La valise pèse comme une enclume. Quy a-t-il dedans, des lingots ?
« Maman reviendra Running a documentation fetch and reporting intent to prepare adapting and continuing the story in French.
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bientôt, mon chéri », je murmure en lui caressant la tête, comme si une promesse pouvait colmater linstant. Il renifle, serre ma main, et la valise pèse toujours sur mes genoux comme un secret trop lourd.
Sur le trajet, je narrête pas de me demander quelle folie me traverse lesprit. Un enfant abandonné sur un quai, une valise pleine dargent : est-ce un piège ? Mais le garçon est là, vivant, chaud contre moi, parfumé au gel lavant et aux biscuits. On ne peut pas feindre lodeur dun enfant.
À la maison, Pierre arrête de ranger le bois quand il me voit entrer, tenant le petit contre moi. Il tient une bûche à mi-chemin, le front plissé. « Solène, doù sort-il ? » « Ce nest pas doù, cest qui. Il sappelle Bastien. » Je raconte tout en faisant chauffer de la semoule pour le petit. Pierre écoute, frotte le nez entre les yeux, ce geste qui trahit la réflexion. « Il faut appeler la gendarmerie. Tout de suite. » « Et leur dire quoi ? On ma refilé un enfant comme un chiot à la gare ? » Il hausse les épaules. « Alors quest-ce que tu proposes ? »
Bastien dévore la semoule, en barbouillant sa bouche dun sourire angélique ; malgré tout, il tient la cuillère avec soin, comme sil avait appris les bonnes manières. Quand il a fini, je désigne la valise : « On ouvre, au moins. » On le laisse devant la télévision ; je lance une cassette de Tintin il rit déjà. La fermeture claque, et je retiens mon souffle : billets, des liasses serrées par des bandes de banque. Je prends un paquet au hasard : ce sont des billets de cinquante euros, en centaines ; jestime, en roulant les liasses entre mes doigts, environ quinze millions deuros. Pierre souffle comme sil avait vu un fantôme. « Cest le jackpot » Je me sens à la fois coupable et étourdie.
Une semaine plus tard, grâce à Nicolas, un vieil ami de Pierre, nous trouvons une issue : enregistrer lenfant comme trouvé, déposé dans la commune. Nicolas connaît quelquun aux services de laide sociale à lenfance ; il promet de faciliter les papiers, mais « ça coûte un peu », dit-il en souriant dun air gêné. Les formalités sachèvent en trois semaines. Sur les documents officiels, le garçon devient M. Bastien Leblanc, pupille placé mais chez nous. Aux voisins, on raconte quil est un neveu venu de Paris, orphelin après un accident ; cest simple, cela évite les questions.
Bastien sinstalle vite. Il dort sur le vieux lit pliant de Pierre, mange du porridge le matin avec de la confiture, suit mes pas partout. Il donne des noms aux poules Paillette, Noisette, Blanchette et, la nuit, parfois, il sanglote en appelant une « maman » dont la silhouette ne revient jamais. « Et sils viennent le récupérer ? » je demande à Pierre, la gorge serrée. « Sils viennent, quils viennent », répond-il simplement. « Pour linstant, il a un toit et un bol chaud. »
Au fil des mois, on achète ce quil faut : vêtements, livres, un trotteur, un petit scooter denfant. Pierre retape le toit qui fuit, répare le poêle ; « pour le garçon », marmonne-t-il en clouant les tuiles. Bientôt, Bastien progresse à une vitesse folle : à quatre ans, il reconnaît toutes les lettres ; à cinq, il lit et sait déjà compter. Notre institutrice, Anne-Marie, sécrie : « Quel prodige ! Il doit aller en ville, dans une école spécialisée. » Mais la ville nous effraie ; jai peur quon le reconnaisse, quon retrouve la femme du quai, que le passé revienne.
Quand il a sept ans, nous linscrivons finalement dans le gymnase municipal à la périphérie de Paris. Nous avons suffisamment dargent pour acheter une voiture et faire laller-retour. Les professeurs senthousiasment : « Il a une mémoire photographique ! » dit le professeur de mathématiques. « Et son accent anglais est presque parfait », ajoute la prof de langue. À la maison, il aide Pierre à latelier ; le garçon passe des heures à raboter, à sculpter de petits animaux en bois. Pierre lance alors sa petite entreprise de meubles sur mesure, et je moccupe de la maison, plantant quelques rosiers autour de notre terrasse.
À quatorze ans, Bastien remporte le premier prix du concours régional de physique ; à seize ans, des enseignants de lUniversité de Paris viennent le convaincre de suivre des cours préparatoires. On parle de prix, de bourses, dun avenir brillant. Mais moi, chaque fois que je le regarde, je vois encore le petit sur le quai, effrayé mais confiant. Je me demande : où est sa mère ? Est-elle en vie quelque part, rongeant son silence ?
Largent fond pour les études, les cours, les voyages ; nous achetons aussi un appartement confortable en ville pour quil puisse étudier plus facilement. Nous plaçons le reste, environ trois millions deuros, sur un compte universitaire pour ses années à venir. Le jour de ses dix-huit ans, il me dit, la voix tremblante : « Je vous aime, vous deux. Merci pour tout. » On sétreint, et pour un instant, je sens que tout est à sa place.
Un an plus tard, une lettre arrive : une enveloppe sans expéditeur contenant des pages écrites à la main et une vieille photo. Bastien ouvre, lit silencieusement ; son visage change devant mes yeux, comme pris par un vent froid. Lécriture est tremblante ; la lettre dit : « Mon cher Bastien, si tu lis ces lignes cest que je ne suis plus. Pardonne-moi de tavoir laissé sur le quai. Jai dû choisir entre toi et la vie. Ton père, Michel-André Leblanc, était à la tête du fonds dinvestissement Leblanc Capital. À sa mort, ses associés ont voulu nous éliminer pour semparer de tout. Ils menaçaient même ta vie. Jai feint ma disparition pour te sauver. Jai suivi ta vie à distance, engagé des gens pour menvoyer des nouvelles Aujourdhui, ces personnes disparaissent les unes après les autres ; tu peux récupérer ce qui tappartient : 52 % des parts de Leblanc Capital. Va voir Maître Antoine Delacroix, du cabinet Delacroix et Associés. Pardonne-moi, je tai aimé chaque jour. Hélène. » La photo joint montre une femme jeune, souriante, serrant dans ses bras un tout petit garçon blond le même garçon du quai, heureux autrefois.
Bastien repose la lettre, les mains tremblantes. « Je men doutais un peu », murmure-t-il. « Mais vous êtes ma famille. » Pierre claque la langue. « Eh bien, sacré héritage, quand même. » Bastien revient vers nous et nous serre fort, comme sil voulait réunir tout le passé en une seule étreinte. « Vous mavez élevé, aimé, dépensé votre argent pour moi. Si quelque chose arrive, on partage en trois parts égales. Vous êtes ma famille. »
Un mois et demi passe, et Maître Delacroix confirme : Michel-André Leblanc est bien lactionnaire principal du fonds. Les anciens associés tentent des coups bas, des poursuites, mais leurs réclamations sont rejetées les unes après les autres. À un dîner pour célébrer, Bastien lève son verre : « Elle ma choisi ce soir-là, sur le quai, parmi tant de visages. » Pierre réplique avec chaleur : « Cétait sa meilleure trouvaille. Cétait notre garçon. »
Puis commencent les complications : le fisc sintéresse, et Maître Delacroix nous conseille la prudence. « M. Leblanc, vous êtes majeur, mais ces montants demandent une stratégie fiscale et juridique », explique-t-il en ajustant ses lunettes. « On peut nommer vos parents nourriciers consultants du fonds, leur attribuer un salaire, transférer des parts progressivement, ou acheter des biens en leur nom. » Pierre, pragmatique, tranche : « On fait tout : consultants, immobilier, puis les parts plus tard. »
La nouvelle circule vite. Des hommes en costume viennent sonder le hameau, photographiant notre maison. « Des journalistes », dit notre voisine Claudine, qui se pique de commérages. Nous engageons alors deux agents de sécurité pour la clôture ; dabord on ricane, puis tout le monde shabitue à la présence des hommes costauds à la portière.
Puis arrivent les « parents ». Une femme denviron cinquante ans, vison autour du cou, se présente comme Laurence Leblanc, sœur de Michel-André. « Je suis votre tante », déclare-t-elle à Bastien, les yeux qui cherchent une faille. Il la regarde, impassible : « Je nai pas de tante. » Elle lui tend des photos jaunies, des preuves, des noms. « Hélène nous a dit quil était mort », explique-t-elle en sanglotant. « Nous avons pleuré ! » Pierre, furieux, la met à la porte. Mais elle revient avec un avocat ; bientôt, dautres « proches » surgissent oncles, cousins, tous munis de preuves et de demandes.
Bastien finit par décider quon doit déménager. « On vit trop exposés ici. Il faut une maison sécurisée, près de Paris. » Pierre, surpris, accepte aussitôt : latelier pourra sinstaller près de la capitale, il aura des commandes. Deux mois plus tard, nous emménageons dans une grande demeure trois niveaux, sur un hectare, située dans une résidence fermée à une heure de Paris. Pierre sattribue un grand local pour latelier ; je plante une serre et installe un poulailler design. « Des poules ? » demande Bastien en souriant. « Bien sûr », je réponds. « Tout ce que tu veux. »
La vie dans la grande maison est différente. Bastien fréquente désormais le comité dadministration du fonds ; il montre un talent étonnant pour les investissements, et la valeur du capital grimpe de vingt pour cent. Maître Delacroix sourit en déclarant : « Cest dans le sang, sans doute. » Pierre lance une petite usine de mobilier ; il embauche une vingtaine de personnes au début, puis développe une ligne haut de gamme qui plaît aux clients parisiens. Moi, je transforme la maison en foyer chaleureux : potager, roseraie, et des poules au plumage fantaisie.
Un jour, Bastien confie : « Je voudrais trouver la tombe de ma mère vraie. Poser des fleurs et lui dire merci. » Nous partons ensemble, en silence, jusquà un petit cimetière près dun étang où la pierre est simple : « Hélène Leblanc Mère aimante ». Bastien reste immobile, puis laisse tomber des roses blanches. « Merci », souffle-t-il. « Davoir cru en moi, de mavoir confié à eux. » Le cercle se referme, mais il reste notre fils à tous.
Sur le chemin du retour, il annonce : « Créons une fondation pour les enfants abandonnés. » « On lappelle comment ? » je demande. « Plateforme dEspoir », dit-il, tout éclatant. « Daccord », je ris. « Et la première dotation, cest quoi ? » « Largent de la valise », répond-il en regardant le siège vide. « Alors on remplit une nouvelle valise. Et pas seulement une. »
Maître Delacroix nous guide dans la structuration de la succession et de la fiscalité. Nous décidons dattribuer des parts au nom de la fondation, dembaucher des avocats pour sécuriser les actifs, et de lancer la Plateforme dEspoir pour financer des familles daccueil, des programmes éducatifs et des bourses. Bastien sinvestit corps et âme ; il veut que chaque enfant ait la chance davoir une famille, quun quai ne soit plus une fin.
Les premiers mois sont intenses : conférences, réunions avec des directeurs décoles, négociations pour racheter des bâtiments afin dy installer des centres. Pierre développe simultanément son atelier en usine, embauche des artisans, et moi, jorganise la vie domestique pour que rien ne manque à notre foyer. Les anciens voisins regardent tout cela comme un conte moderne. Certains jalousent, dautres demandent conseil pour démarrer leur petite entreprise. Nous restons vigilants : de temps en temps, de nouvelles prétendantes à la parenté apparaissent, mais la plupart sont vite démasquées.
Parfois, la nuit, je pense au quai où tout a commencé : la femme qui a choisi de me confier un sac et un enfant. Je ne sais pas si elle est vraiment morte lorsquelle laffirme dans sa lettre ; peut-être quelle a vécu cachée, veillant de loin. Peut-être quHélène a fait ce que la peur lui dictait pour sauver son fils. Je ne la condamne pas ; je la remercie, en silence, davoir choisi notre maison. Grâce à elle, Bastien a poussé, a ri, a appris à aimer.
Aujourdhui, la famille vit entre deux mondes : la tranquillité de notre jardin et leffervescence dun bureau à Paris. Les poules grattent la terre à côté de la serre, les enfants de la fondation viennent apprendre à jardiner, et la Plateforme dEspoir finance des programmes qui donnent à dautres enfants la chance dun foyer. Bastien signe des documents officiels le matin, va visiter une école laprès-midi, et sculpte encore des oiseaux en bois le soir avec Pierre. Il garde la photo jaunie de sa mère sur son bureau, et parfois il la regarde, comme pour se souvenir de toutes les vies qui lont porté.
Quand je le vois endormi sur le canapé après une longue journée, je me rappelle ce quai, le froid, la valise, et la promesse que jai faite sans vraiment la prononcer. Tout cela paraît incroyable, et pourtant cest notre réalité : un enfant trouvé dans la nuit devient le cœur dune famille, dentreprises, et dun projet qui tend la main à dautres. Nous avons transformé la peur initiale en force commune.
Et chaque fois que jentends le bruit lointain dun train, je me revois sur le quai. Jespère que, quelque part, une femme au passé lourd sourit, sachant que son choix na pas été vain. Nous navons pas tous les jours des histoires qui commencent avec une valise et un adieu ; nous avons la nôtre, étrange et belle, et nous la vivons pleinement, maintenant.







