La tristesse submergea le cœur de la jeune fille. Antoine ferma lentement la porte de lappartement, soupira lourdement et saffala sur le canapé. Une colère sourde bouillonnait en lui, mêlée dincompréhension. Une dispute venait déclater avec sa bien-aimée, et tout cela à cause dun simple chaton trouvé dans la rue.
Les dernières trente minutes avaient filé à toute allure : échanges vifs, reproches, tentatives de se justifier. Il avait limpression que le sol se dérobait sous ses pieds, laissant une étrange pesanteur dans sa poitrine. Il repensa à ses yeux brillants de larmes, à sa voix brisée prononçant ces mots : « Tu ne comprends pas, cest toujours comme ça avec toi. » Le silence pesait maintenant entre les murs, plus lourd que leurs paroles. Dehors, la pluie se mit à tomber, fine et insistante, comme un murmure du ciel. Il se leva, marcha vers la fenêtre, et vit le petit chaton tremblant sous un réverbère, attendant quon lui ouvre. Il prit sa veste, descendit les escaliers, et tendit lentement la main.
