**Journal intime La moquerie dune fille pauvre : une rencontre décisive**
Ce soir-là, dans un hôtel particulier du 16ᵉ arrondissement de Paris, Élodie et sa fille Amélie devinrent la cible de railleries cruelles à cause de la robe modeste de la petite. Personne naurait pu deviner que cette humiliation prendrait un tournant inattendu. Un homme, surgissant au bon moment, allait changer leurs vies à jamais.
Je naurais jamais imaginé que lanniversaire dune camarade de classe dAmélie marquerait un avant et un après. Les années de solitude et de lutte mavaient endurcie. Après la mort mystérieuse de mon mari, Antoine, dans un accident industriel à Lyon, la vie était devenue un combat quotidien. Jélevais seule Amélie, ma seule joie, mais rien ne mavait préparée aux murmures malveillants et aux regards méprisants lors de cette fête somptueuse. Et encore moins à ce qui suivrait.
Javais toujours aimé Antoine. Ensemble depuis ladolescence, même lorsquil perdit son poste dingénieur et dut accepter un emploi dangereux dans une usine, je le soutenais. Mais je détestais ce travail. « Cest trop risqué, Antoine. Trouve autre chose », le suppliais-je. « Ça nous fait vivre, Élodie. Cest mieux que rien », répondait-il. Jusquau jour où il ne revint pas. Un effondrement dans lusine coûta plusieurs vies, dont la sienne, disait-on. Je fus anéantie par la douleur, mais plus forte encore était la colère. « Je te lavais dit », murmurais-je dans les nuits vides, serrant les poings.
Amélie navait que quatre ans à lépoque. Elle ne connaîtrait jamais son père. Je me ressaisis et me mis à travailler. Le jour, je servais dans un petit café de quartier ; le soir, je cousais pour arrondir les fins de mois. Jéconomisais chaque centime, étirais les euros comme je pouvais, et quand largent manquait, japprenais à vivre avec le strict nécessaire. Mais je ne laissais jamais Amélie voir mon désespoir. Je trouvais toujours la force de lui sourire.
Les années passèrent, et malgré les difficultés, Amélie grandit heureuse. Elle venait de finir son CP lorsquelle rentra un soir, rayonnante dexcitation. « Maman ! Chloé Dubois a invité toute la classe à son anniversaire ! Tout le monde y va, je peux venir aussi ? » Mon cœur se serra. Je connaissais les Dubois, lune des familles les plus riches du quartier. Mais, cachant mon inquiétude, jacquiesçai avec un sourire : « Bien sûr, mon cœur. »
Le lendemain, un majordome des Dubois apparut à lécole avec une annonce : « La fête de Chloé Dubois sera exceptionnelle. Toutes les invitées doivent porter des robes de la boutique Dubois. Des réductions spéciales seront accordées. » Un code vestimentaire obligatoire ? Un nœud se forma dans mon estomac. Comment allais-je payer cela ?
Cette nuit-là, Amélie mentraîna dans la boutique, les yeux brillants de rêve. Mais en voyant les prix, je me fig







