Natasha et son mari quittaient le restaurant où ils avaient fêté son anniversaire.

Élodie et son mari quittent le restaurant où ils ont fêté son anniversaire. La soirée a été magnifique. De nombreux invés sont venus, parents et collègues. Élodie en a rencontré beaucoup pour la première fois, mais si Théo les avait invités, c’est qu’il savait ce qu’il faisait.

Élodie fait partie de ces personnes qui ne contredisent pas les décisions de son mari ; elle évite les conflits et les disputes. Il est plus simple pour elle d’acquiescer que de défendre son point de vue.

« Élodie, tu nas pas mis les clés de lappartement trop loin ? Tu peux les prendre, sil te plaît ? »

Élodie ouvre son sac à main à la recherche des clés. Soudain, une douleur aiguë la traverse et elle retire si brusquement la main que le sac tombe par terre.

« Pourquoi as-tu crié ? »

« Je me suis piquée avec quelque chose. »

« Avec tout ce que tu as dans ton sac, ce nest pas étonnant. »

Sans discuter, Élodie ramasse son sac et en sort prudemment les clés. Une fois dans lappartement, elle a déjà oublié cet incident. Ses jambes sont lourdes de fatigue, elle na quune envie : prendre une douche et se coucher. Le lendemain matin, à son réveil, une vive douleur lui traverse la main son doigt est rouge et enflé. Elle se souvient alors de la veille et inspecte son sac pour comprendre ce qui a pu la piquer. Après avoir sorti chaque objet un à un, elle découvre une longue aiguille rouillée au fond.

« Quest-ce que cest que ça ? »

Elle ne comprend pas comment elle a pu arriver là. Troublée, elle jette laiguille à la poubelle puis se rend à larmoire à pharmacie pour soigner la piqûre. Après avoir bandé son doigt rougi, elle part travailler. Mais à midi, la fièvre la gagne.

Elle appelle son mari :

« Théo, je ne sais pas quoi faire. Je crois que jai attrapé quelque chose : fièvre, mal de tête, courbatures. Jai trouvé une aiguille rouillée dans mon sac, cest ce qui ma piquée hier. »

« Tu ne devrais pas consulter ? Dieu nous en préserve, ça pourrait être le tétanos ou une infection. »

« Théo, ne dramatise pas. Jai désinfecté, ça ira. »

Mais les heures passent et son état empire. À peine parvient-elle à terminer sa journée avant dappeler un taxi, trop faible pour prendre les transports. À son arrivée, elle sécroule sur le canapé et sendort aussitôt.

Dans son sommeil, elle voit sa grand-mère Marcelle, décédée alors quÉlodie était enfant. Elle ne sait pas comment elle la reconnaît, mais elle en est certaine. Sa grand-mère paraît vieille et voûtée. Bien que son apparence puisse effrayer, Élodie sent quelle veut laider.

Marcelle la guide à travers un champ et lui montre quelles plantes cueillir. Elle lui explique comment préparer une infusion pour chasser la force obscure qui la ronge. Elle révèle que quelquun lui veut du mal, mais pour se défendre, Élodie doit dabord survivre. Le temps presse.

Élodie se réveille en sueur. Elle a limpression davoir dormi longtemps, mais en réalité, quelques minutes seulement se sont écoulées. La porte dentrée claque : Théo rentre. Elle se lève pour laccueillir, et il sexclame :

« Quest-ce qui tarrive ? Regarde-toi dans le miroir ! »

Élodie sapproche. Hier encore, elle y voyait une femme radieuse. Désormais, ses cheveux sont emmêlés, ses yeux cernés, son teint gris, son regard vide.

« Quest-ce que cest que cette histoire ? »

Et soudain, le rêve lui revient. Elle raconte tout à son mari :

« Jai vu grand-mère Marcelle. Elle ma dit quoi faire »

« Élodie, habille-toi, on va à lhôpital. »

« Non. Grand-mère a dit que les médecins ne pourront pas maider. »

Une dispute éclate. Théo traite sa femme de folle, prétendant quelle a déliré. Jamais ils ne se sont querellés ainsi. Il tente même de la forcer, la saisit par le bras et la tire vers la porte.

« Si tu ne viens pas, je ty traîne moi-même. »

Mais Élodie se dégage, trébuche et tombe. Furieux, Théo attrape son sac, claque la porte et part. Seule, elle trouve à peine la force davertir son patron quelle est malade.

Théo revient tard dans la nuit et sexcuse. Elle murmure :

« Emmène-moi demain au village où vivait grand-mère. »

Au matin, Élodie ressemble davantage à un spectre quà une jeune femme en bonne santé. Théo la supplie :

« Élodie, ne sois pas têtue, allons à lhôpital. Je ne veux pas te perdre. »

Malgré tout, ils partent. Élodie ne connaît que le nom du village, ses parents ayant vendu la maison familiale. Durant le trajet, elle dort. Elle ignore quel champ chercher, mais à lapproche du village, elle murmure soudain :

« Tourne à droite ici. »

À peine sortie de la voiture, elle saffaisse dans lherbe. Pourtant, elle sait être au bon endroit. Elle cueille les plantes indiquées et rentre. Théo prépare linfusion, et à chaque gorgée, Élodie sent un soulagement.

En allant aux toilettes, elle remarque que son urine est noire. Cela ne leffraie pas. Au contraire, elle murmure :

« Lobscurité sen va »

Cette nuit-là, Marcelle réapparaît en rêve, souriante.

« On ta jeté un sort avec cette aiguille. Linfusion te redonnera des forces, mais pas pour longtemps. Tu dois trouver la coupable pour renvoyer le mal. Je ne peux pas te dire qui cest, mais ton mari y est mêlé. Si tu navais pas jeté laiguille, jaurais vu plus clair. Mais voici ce que tu feras : achète des aiguilles et récite sur la plus grande : «Esprits nocturnes, autrefois vivants. Écoutez les prophètes de la nuit, montrez-moi lennemie !» Glisse-la dans le sac de Théo. Celle qui ta ensorcelée se piquera. Alors, nous saurons. »

À son réveil, Élodie, bien que faible, sait que sa grand-mère veille. Théo reste à la maison pour soccuper delle. Stupéfait, il la voit se préparer pour sortir.

« Ne fais pas lenfant, Élodie, tu es trop faible. Laisse-moi taccompagner. »

« Théo, prépare-moi une soupe, ce virus ma ouvert lappétit. »

Elle suit les instructions de Marcelle. Le soir, laiguille ensorcelée est dans le sac de Théo. Avant de dormir, il demande :

« Tu es sûre que ça va ? Je reste ? »

« Tout va bien. »

Élodie se sent mieux. Le mal est toujours là, mais linfusion lexpulse. Elle attend le retour de Théo. Dès quil entre, elle questionne :

« Comment sest passée ta journée ? »

« Bien, pourquoi ? »

Elle pense que le sortilège a échoué lorsquil ajoute :

« Figure-toi quAurélie, du bureau dà côté, a voulu maider à sortir mes clés. Mes mains étaient pleines de dossiers. Elle a trouvé une aiguille dans mon sac et sest piquée. Elle était furieuse contre moi. »

« Quest

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