Impuissance et désarroi : Quand le doute s’installe

**Journal dun père désemparé**

Aujourdhui, Élodie est sortie de léglise le cœur lourd, mais avec une lueur despoir. Elle avait imploré Dieu, les larmes aux yeux, de lui accorder un enfant. Avec son mari, Théo, ils étaient mariés depuis plus de dix ans, mais malgré leurs prières, rien. Elle consultait des médecins, mais tous lui répétaient la même chose : « Vous êtes en bonne santé, il faut patienter Le temps viendra. »

« Combien de temps encore, Théo ? Sans enfant, notre famille est incomplète », murmurait-elle en le regardant. Lui aussi souffrait de cette absence. Il rêvait dun héritier, dautant que son entreprise prospérait. Ils vivaient confortablement à Lyon, ne manquant de rien sauf dun enfant.

« Et si nous adoptions ? » proposa un jour Théo.

« Non, je veux porter notre enfant. Les médecins disent que je suis en bonne santé »

Enfin, un miracle se produisit. Élodie tomba enceinte. Une joie immense les submergea. La grossesse fut difficile, mais elle endura tout pour cet enfant tant désiré.

Mathis naquit fragile, souvent malade. Ses parents le couvraient dattention, évitant même les autres enfants par peur des maladies. Ils lui offraient le meilleur : à quatre ans, il avait une tablette, et à son entrée en CP, un téléphone dernier cri. Tout lui était accordé. Mais plus il grandissait, plus son caractère devenait insupportable.

Théo passait ses journées au bureau, Élodie soccupait de tout. Si le repas ne lui convenait pas, Mathis râlait : « Cest quoi, cette bouffe ? Je veux de la soupe à loignon ! » avant de balancer la salière dans son assiette.

À treize ans, il était incontrôlable. Quand Théo lui offrit un nouveau téléphone, Mathis hurla : « Cest pour les pauvres, ça ! » avant de le jeter contre le mur. Les parents échangèrent un regard désemparé.

Puis vint lappel du professeur principal. « Madame Lefèvre, Mathis insulte les professeurs, sabote les cours, et menace de porter plainte sils le réprimandent. Il fait payer ses camarades pour utiliser son téléphone » Élodie, rouge de honte, promit dagir.

En rentrant, elle trouva Mathis en train de découper sa veste en cuir, un sourire méchant aux lèvres. « Tu las voulu, hein ? Achète-men une plus chère maintenant. » Fou de rage, elle le gifla. Il appela la police.

Lagent, habitué aux familles en détresse, resta stupéfait. « Vous vous disputez, cest tout. »

« Non ! » cria Mathis. « Punissez-la ! »

Finalement, les services sociaux lemmenèrent. « En centre temporaire, puisque ta mère te maltraite. »

Le lendemain, Mathis supplia au téléphone : « Maman, viens me chercher ! La nourriture est dégueulasse, ils ont pris mes affaires »

« Nous ne pouvons pas. On nous a retiré nos droits pour quinze jours », répondit-elle, froide.

Quand Théo le ramena, Mathis était méconnaissant. « Pardon Jai compris. »

Assis à table, il murmura : « Cest bon, dêtre à la maison. »

**Leçon dun père :** Parfois, lamour ne suffit pas. Il faut aussi des limites. La douceur, sans fermeté, peut engendrer lingratitude. Et un enfant gâté peut devenir un tyran.

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