« Monsieur… puis-je déjeuner avec vous ? » demanda une petite fille sans abri à un millionnaire. Ce qu’il fit ensuite les fit tous pleurer…

**Journal de mon cœur, ce jour-là**

«Jai faim, monsieur est-ce que je pourrais manger avec vous ?» La voix fragile et tremblante dune petite fille sans abri fendit comme un éclair le silence feutré du restaurant étoilé.

Jean-Baptiste Laurent, magnate parisien de limmobilié à la soixantaine élégante, dînait seul chez Le Cygne, un établissement huppé du cœur de Paris. Il sapprêtait à couper son premier morceau de boeuf lorsquil entendit cette voix.

Il se retourna et vit une enfant dune dizaine dannées, pieds nus, les cheveux en bataille, vêtue de haillons, avec des yeux chargés dune souffrance muette.

Le maître dhôtel savança dun pas vif, mais Laurent leva la main.

«Comment tappelles-tu ?»
«Élodie», murmura-t-elle. «Je nai rien mangé depuis vendredi.»

Sans hésiter, il désigna la chaise vide en face de lui. Le restaurant entier simmobilisa dans un silence de cathédrale tandis quelle sassejaît lentement.

Il appela le serveur :
«Apportez-lui la même chose que moi. Et un verre de lait chaud.»

Élodie essaya de manger avec grâce, mais la faim prit le dessus. Laurent regardait sans parler, comme plongé dans un lointain souvenir.

Quand elle eut fini, il demanda enfin :
«Où est ta famille ?»

La réponse fut simple et déchirante :
«Mon père est mort en tombant dun toit. Maman est partie il y a deux ans. Je vivais avec ma grand-mère mais elle est morte la semaine dernière.»

Sa voix se brisa, mais aucune larme ne coula.

Laurent se tut. Personne ne savait quil avait erré dans les rues de Marseille, affamé et seul. Sa mère était mort quand il avait huit ans. Son père avait disparu. Il dormait dans les ruelles et ramassait des cannes pour survivre. Lui aussi avait regardé les restaurants à travers les vitrines, comme Élodie.

Son histoire réveilla en lui une douleur enterrée depuis longtemps.

Il tendit la main vers son portefeuille puis sarrêta. Il fixa Élodie.
«Voudrais-tu venir et vivre chez moi ?»

Elle cligna des yeux, stupéfaite.
«Quoi vous voulez dire ?»

Elle ignorait alors que ce moment changerait leurs vies à jamais.

**Chapitre 1. Une maison inattendue**

Élodie regarda longuement lhomme, incrédule.

«Vivre chez vous ?» répéta-t-elle, comme pour vérifier quelle avait bien entendu.

Jean-Baptiste ne détourna pas le regard.

«Oui. Il y a des chambres libres. Cest chaud, il y a à manger. Et tu nauras plus à dormir dehors.»

La petite serra si fort sa serviette que ses doigts blanchirent. Elle avait lhabitude des promesses non tenues des adultes.

«Et si je vous dérange ?» demanda-t-elle avec une franchise enfantine.

«Alors nous décidons ensemble de la suite, répondit-il calmement. Mais je te le promets : personne ne te mettra à la porte.»

Pour la première fois depuis longtemps, une étincelle despoir brilla dans ses yeux.

Une demi-heure plus tard, lorsquils quittèrent le restaurant, tous les regards les suivaient. Lhomme élégant en costume et la petite fille dépenchée formaient un tableau improbable. Mais Jean-Baptiste marchait avec assurance, lui tenant la main comme si cela était le plus naturel du monde.

Une voiture noire les attendait. Le chauffeur leva un sourcil étonné mais ne dit rien.

«Attache-toi, dit doucement Laurent. Nous serons bientôt à la maison.»

Élodie effleura timidement le cuir du siège. Elle avait limpression dêtre dans un carrosse magique.

La demeure de Laurent, située dans le 16ᵉ arrondissement, était imposante. Colonnes, jardin soigné, grilles en fer forgé. Pour elle, cétait un rêve éveillé.

«Bienvenue», dit-il en lui ouvrant la porte.

Lintérieur sentait le bois et les fleurs fraîches.

«Je ne peux pas vivre ici, chuchota-t-elle, reculant. Cest trop beau. Ce nest pas pour moi.»

Il se pencha à sa hauteur.

«Élodie, à partir daujourdhui, tu as une maison. Peu importe doù tu viens. Ici, tu seras en sécurité.»

Elle hocha la tête, muette.

Bientôt, une femme dun certain âge en robe stricte sapprocha la gouvernante, madame Dubois.

«Monsieur Laurent commença-t-elle, étonnée.

«Cest Élodie. Elle va vivre avec nous. Préparez-lui la chambre près de la bibliothèque.»

Madame Dubois pinça les lèvres mais acquiesça.

La chambre était lumineuse, avec un lit moelleux. Élodie nosait même pas sasseoir.

«Enlève tes vêtements, ordonna madame Dubois. Je vais te donner des habits propres.»

«Je nai rien dautre», murmura-t-elle.

La gouvernante eut un éclair de pitié.

«Tu en auras maintenant.»

Ce soir-là, allongée dans son lit, Élodie ne trouvait pas le sommeil. Elle craignait que tout disparaisse au matin.

En bas, Laurent contemplait le feu dans son bureau, songeant à son propre passé. Il avait été cet enfant dans la rue. Aujourdhui, il pouvait offrir un avenir différent à cette petite fille.

Il prit une décision : elle ne marcherait pas dans ses pas.

**Chapitre 2. Les ombres du passé**

La nuit était calme. Laurent restait assis devant la cheminée, les souvenirs remontant.

Sa mère morte à huit ans. Son père disparu. Les nuits dans des cartons, la faim, la solitude. Puis le travail acharné, les chantiers, la rencontre avec un vieux contremaître qui lui avait dit :

«Tu as du cran. Noublie pas : ce sont les idées qui bâtissent, pas seulement les mains.»

Ces mots avaient changé sa vie.

Maintenant, devant cette enfant, il revoyait son propre reflet.

**Chapitre 3. Un monde nouveau**

Le lendemain, Élodie découvrit la maison avec crainte et émerveillement. La bibliothèque la fascina particulièrement.

«Tu lis ?» demanda madame Dubois.

«Un peu, admit Élodie. Ma grand-mère mapprenait. Elle disait que les livres empêchent dêtre seul.»

La gouvernante esquissa un rare sourire.

Le soir, Laurent la trouva assise par terre avec un livre dimages.

«Tu aimes ?»

«Oui. Cest un monde entier.»

«Tu peux rester ici aussi longtemps que tu le voudras», affirma-t-il.

Elle sourit pour la première fois, vraiment.

Mais le monde des riches était aussi un défi. Madame Dubois la mit en garde :

«Ici, tu devras montrer que tu mérites ta place.»

Et quand Laurent lemmena acheter des vêtements neufs, Élodie réalisa que son voyage ne faisait que commencer.

**Ce que jai appris :**

Parfois, une main tendue est tout ce quil faut pour redonner une vie. Et cette main, cest peut-être la nôtre.

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