Cher journal,
Hier soir, alors que je préparais le dîner dans notre appartement à Lyon, je veillais sur mon petit garçon de trois ans en attendant que Pierre, mon mari, rentre du bureau. Soudain, la sonnette a retenti. En ouvrant la porte, jai découvert mon frère Guillaume avec son fils de six ans, Matthieu, et un sac de pommes bien fraîches dans les bras. Il ma demandé de garder son fils car ils étaient attendus chez des amis. Jai accepté avec plaisir, puisquAurélien adore passer du temps avec son cousin.
Au fil de la soirée, lheure convenue pour leur retour est passée, mais Guillaume et sa femme Camille nétaient toujours pas là. Jai tenté de les joindre sur leur portable ; à chaque appel, ils massuraient quils ne tarderaient plus. Les heures sallongeaient, la fatigue se faisait sentir, alors jai finalement couché les enfants.
Un peu plus tard, Aurélien ne sest pas senti bien du tout. Jai paniqué, jai appelé le SAMU et on ma conseillé demmener Aurélien à lhôpital. Jai à nouveau téléphoné à Guillaume et Camille, sans aucune réponse. Face à cette urgence, jai dû demander de laide à notre voisine Madame Lefèvre, une personne en qui jai pleinement confiance ; elle garde souvent des enfants dans limmeuble. Elle a gentiment accepté de veiller sur Matthieu. Toute la nuit, je suis restée auprès dAurélien à lhôpital.
Au petit matin, Guillaume est venu récupérer son fils.
Quelques jours plus tard, jai croisé Camille chez Monoprix. Grande a été ma stupéfaction lorsquelle a commencé à minvectiver en public. Elle ma accusée davoir laissé son fils chez « une inconnue » pourtant Madame Lefèvre est connue de tous dans limmeuble et son ton est monté très vite. Jai tenté de lui expliquer, mais Camille, furieuse, a réclamé que je lui rembourse les 40 euros quelle avait donnés à notre voisine. Elle refusait den supporter la charge et continuait à crier au scandale. Elle a même menacé de porter plainte à la police.
Depuis, je reste amère. Jai limpression que, parfois, la gentillesse et le dévouement ne sont ni compris ni appréciés, même par sa propre famille.
