«Je pars en vacances, je ne vais pas m’occuper de quelqu’un d’autre ! Ma belle-mère ma lâchée, mais je lui ai bien rendu la monnaie de sa pièce.
Chaque famille a ses histoires ou ses petits drames. Certaines sont marquées par des conflits de succession, d’autres par des problèmes dalcool ou des infidélités, et d’autres encore par un manque de valeurs et dintérêts communs. Chez nous, heureusement, ces problèmes nexistent pas. Mais… si seulement il ny avait pas ma belle-mère, tout serait parfait. Jai longtemps essayé de composer avec elle, de bâtir une relation cordiale, mais rien ny a fait.
Je sais combien le lien entre les parents et les enfants peut être fort, cest naturel. Mais une belle-mère envahissante à 37 ans, cest tout simplement trop ! Mon mari et elle ont beaucoup de secrets entre eux, chuchotant dans mon dos, discutant de choses dont je ne fais jamais partie. Pire encore, jai la désagréable impression quelle naime pas du tout notre fils, son propre petit-fils.
Récemment, une situation plutôt tendue sest produite dans notre famille. Chaque été, notre fils passe pratiquement toute la saison aux mois de juillet et daoût dans la maison de vacances de mes parents. Pendant ce temps, ma belle-mère le prend, au mieux, une ou deux semaines. Cest ainsi que nous avons fonctionné, année après année.
Mais cette fois, les choses ont changé. Avec lépidémie, ma mère, qui est médecin, na pas pu prendre de congés. Mon père, avec ses problèmes de santé, nétait pas en état de soccuper seul de notre fils. Quant à moi, il métait impossible de prendre des jours. Nous avons donc décidé de demander à ma belle-mère de sen charger. Un mois à lavance, nous avions confirmé tout cela avec elle.
Pourtant, une semaine seulement avant le début de cette organisation, elle mappelle :
— Jai reçu un voyage en cadeau, alors trouvez un autre moyen de gérer le problème du petit.
Jétais stupéfaite, je narrivais même pas à trouver mes mots. Jai raccroché, abasourdie. Jai eu limpression que le sol seffondrait sous mes pieds, car il ny avait aucune autre solution possible. Elle avait décidé de privilégier son plaisir à son rôle de grand-mère, laissant de côté son propre petit-fils. Plus tard, jai appris que ce fameux voyage soi-disant «offert» était en réalité un séjour quelle sétait elle-même offert, bien consciente quelle était attendue à cette période pour garder notre fils.
Avant de partir en voyage, ma belle-mère a chargé mon mari de soccuper de sa serre et darroser son précieux potager. Mais comme mon mari est débordé avec ses obligations professionnelles, la tâche me revenait automatiquement. Cependant, j’ai refusé catégoriquement :
— Tu mas laissée tomber et trahie. Je ne te dois rien, tu voulais te détendre ? Eh bien, détends-toi. Si tes plantes fanent, ce nest plus mon problème.
Bien sûr, ma belle-mère était furieuse, mais elle na pas annulé ses vacances pour autant. Et moi, je cours désormais dans tous les sens à la recherche dun centre daccueil ou dune solution temporaire pour occuper mon fils.
Ai-je eu raison dagir ainsi ? Parfois, en y réfléchissant aujourdhui, je me le demande encore.»
