Elle n’a pas déclaré son mari à la mairie, il est parti travailler après une discussion et n’est jamais rentré

Jamais je nai inscrit mon époux, François, sur le livret de famille à la mairie du 6ème arrondissement, et, croyez-le ou non, après notre échange tendu au petit matin, il a quitté lappartement pour rejoindre son bureau et na plus jamais franchi le seuil de notre porte.

Lorsque le hasard ma placée sur le chemin de François, javais déjà célébré mon trentième anniversaire. Avant lui, javais connu quelques liaisons avec des hommes, mais aucune navait laissé de trace profonde. Entre vingt-six et trente ans, jétais une célibataire invétérée, absorbée par mon travail, économisant chaque centime pour moffrir enfin mon cocon. Par un coup de chance typiquement lyonnais, jai fini par acquérir mon propre appartement dans le quartier de la Croix-Rousse. Un triomphe personnel, car jai toujours misé sur mon indépendance. Deux ans plus tard, François est entré dans ma vie.

Parler dune passion dévorante ou dune idylle digne dun film avec Isabelle Adjani ? Pas du tout. Passé la trentaine, on ne joue plus les amoureux transis sur les rives du Rhône. Ce que je recherchais, cétait la stabilité, la sérénité, un homme qui ne viendrait pas bouleverser mon univers soigneusement construit.

François semblait correspondre à ce portrait. Calme, un peu enjoué, mais jamais excessif. Certes, il navait pas de logement à lui, mais je nétais pas du genre à compter les euros : je lai accueilli chez moi, et il paraissait ravi.

Après tout, rares sont les hommes qui rencontrent une femme déjà propriétaire. Pas de loyer à payer, la vie est douce tant que léquilibre tient. Nous avons vécu ainsi sept ans. Pas denfants. Mon travail me prenait tout mon temps, et lui aussi.

Il passait ses journées au bureau, rentrait juste pour dormir. Des enfants ? Lidée me traversait parfois, mais ce serait pour plus tard. Aujourdhui, on peut devenir parent à cinquante ans, à condition davoir le compte en banque bien garni.

La semaine dernière, nous étions installés devant nos tartines et notre café noir. Soudain, il me lance sans détour : « Tu comptes me déclarer à la mairie quand ? » Il voulait se désinscrire du domicile de sa mère pour quelle paie moins de charges. Sept ans quil vivait chez moi. Je lui ai répondu que jamais je ne ferais ça. Nous navions pas assez dhistoire pour officialiser quoi que ce soit. Et franchement, pourquoi le ferais-je ?

Mon appartement, cest mon bastion si jai envie dy inscrire quelquun, cest mon choix. Personne na à intervenir. Il aurait pu acheter son propre logement. Surtout quil touchait un salaire convenable, quil économisait ou dépensait je ne sais où cela ne ma jamais intéressée. Nous mettions nos euros en commun pour les courses, le reste, chacun gérait à sa façon.

Toujours est-il quaprès cette conversation, il est parti travailler et nest pas rentré le soir. Le lendemain matin, il ma envoyé un SMS : il demande le divorce. Motif ? Il prétend que je ne lui fais pas confiance. Voilà le verdict. Jai du mal à croire quil ait eu ce culot. Ce nest pas une question de confiance. La vie est imprévisible, rien ne garantit quon vieillira ensemble. Partager mon appartement ? Jamais. Jai travaillé dur, il mappartient. Et puisque François nétait là que pour ça, je le laisse partir sans regret.

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Elle n’a pas déclaré son mari à la mairie, il est parti travailler après une discussion et n’est jamais rentré
Écoute bien ! Je suis riche maintenant et il est temps de divorcer,» déclara le mari avec arrogance. Il n’imaginait pas les conséquences.