Gardons cela entre nous… J’étais très fâchée quand ma belle-mère nous offrait de vieux objets. Je pensais qu’elle le faisait exprès, pour se moquer. Mais plus tard, j’ai découvert la vérité. Quand Ivan et moi avons enfin acheté notre appartement, je n’en revenais pas de bonheur. Lumineux, spacieux, avec une terrasse baignée par le doux soleil du matin. Nous avions mis tout notre cœur dans la rénovation : des murs aux tons chaleureux, des meubles minimalistes, une cuisine stylée – tout semblait sorti d’un magazine. Je traversais les pièces en pensant : voilà notre maison, notre nouveau départ. Le seul élément qui détonnait dans cette harmonie parfaite, c’étaient les cadeaux de ma belle-mère. Marie, une femme simple de la campagne, gentille, attentionnée… mais au goût très particulier. Toutes les quelques semaines, elle débarquait avec des sacs remplis de “trésors”. Des verres en cristal des années 80 : – C’est du vrai cristal tchèque ! Regarde comme il brille ! – disait-elle en les tenant au soleil. Une vieille nappe un peu décolorée : – Tu vois la broderie ? C’est fait de mes mains, quand Ivan était petit… Je remerciais poliment, mais au fond de moi, tout se serrait. Tout cela semblait étranger dans notre intérieur moderne. Je cachais les cadeaux dans le placard, me demandant : qu’est-ce que je vais en faire ? Cette année, pour la Saint-Nicolas, ma belle-mère est arrivée avec une grande boîte en carton. – C’est pour vous. Un service tchèque, ancien. Prenez-en soin… J’ai ouvert la boîte – il y avait des tasses et des assiettes au liseré doré, un peu usées mais intactes. J’ai senti monter une vague d’agacement. Encore du vieux… alors qu’on a tout neuf… pourquoi ? Mais j’ai souri : – Merci, Marie. Nous apprécions beaucoup. Elle m’a regardée avec tant de chaleur que j’en ai été gênée. Une semaine plus tard, j’ai surpris sa conversation avec une voisine dans la cour. Je sortais les poubelles et j’ai entendu sa voix familière. – Je ne sais pas si ça leur sert… Mais c’est du cœur. Tout ce que j’ai de bon, tous mes souvenirs. Je veux qu’elle m’accepte. Ma belle-fille est citadine, élégante, cultivée… Et moi ? Je veux juste être proche d’eux. – Marie, tu leur donnes tout ce que tu as de plus précieux ? – a demandé la voisine. – Qu’est-ce que ça me fait… Qu’ils l’aient. C’est la famille… Je suis restée figée. Mon cœur s’est retourné. Elle ne nous apportait pas des vieilleries. Marie nous offrait une part de sa vie. Une part d’elle-même. J’ai eu honte de toutes mes pensées. Quelques jours plus tard, nous avons invité ma belle-mère à dîner. J’ai sorti sa nappe du placard, l’ai repassée, étalée sur la table. Elle a tout de suite réchauffé la pièce. Puis j’ai disposé le fameux service tchèque. L’ambiance est devenue si chaleureuse, si familiale. Quand Marie est entrée, elle n’a d’abord pas compris… puis ses yeux se sont illuminés. – Oh, vous avez… mis ma nappe ? – Elle est magnifique, Marie, – ai-je dit sincèrement. – Et le service aussi. Sans vous, notre table ne serait pas aussi chaleureuse. – Ma fille… je voulais juste du bien… – Je sais, – ai-je répondu en la serrant dans mes bras. Ce soir-là, nous avons ri, partagé des souvenirs de son village et de notre enfance, bu du thé dans ce “vieux” service. Et pour la première fois, j’ai ressenti que dans notre maison ultra-moderne, il y avait enfin une vraie chaleur qui unit les familles. Et vous, quelles relations avez-vous avec vos belles-mères ?

Gardons cela entre nous

Jétais profondément contrariée chaque fois que ma belle-mère nous offrait de vieux objets. Je croyais quelle le faisait exprès, pour se moquer de nous. Mais la vérité ma frappée plus tard.

Quand Paul et moi avons enfin acheté notre appartement à Lyon, je nen revenais pas de notre bonheur. Lumineux, spacieux, avec une terrasse baignée par la douce lumière du matin. Nous avions mis tout notre cœur dans la rénovation : des murs aux tons chaleureux, des meubles minimalistes, une cuisine élégante tout semblait sorti dun magazine. Je déambulais dans les pièces, me disant : voilà notre foyer, notre nouveau départ.

Le seul élément qui rompait cette harmonie parfaite, cétaient les cadeaux de ma belle-mère. Françoise Dubois une femme simple de la campagne, généreuse, attentionnée mais au goût très particulier. Tous les mois, elle débarquait avec des sacs remplis de trésors.

Un jour, des verres en cristal des années 80 :
Cest du vrai cristal de Bohême ! Regarde comme il scintille ! disait-elle, les tenant à la lumière.

Un autre jour, une nappe un peu passée :
Tu vois la broderie ? Cest fait de mes mains, quand Paul était petit

Je la remerciais poliment, mais au fond de moi, tout se crispait. Ces objets semblaient étrangers dans notre intérieur moderne. Je les rangeais dans le placard, me demandant : quest-ce que je vais en faire ?

Cette année, pour la Saint-Nicolas, Françoise est arrivée avec une grande boîte en carton.
Cest pour vous. Un service en porcelaine de Bohême, ancien. Prenez-en soin

Jai ouvert la boîte des tasses et des assiettes au liseré doré, un peu usées mais intactes. Une vague dagacement ma envahie. Encore du vieux alors que tout est neuf chez nous pourquoi ? Mais jai souri :
Merci, Françoise. Nous apprécions beaucoup.

Son regard si chaleureux ma mise mal à laise.

Une semaine plus tard, jai surpris sa conversation avec la voisine dans la cour. Je sortais les poubelles et jai entendu sa voix familière.
Je ne sais pas si ça leur sert Mais cest du fond du cœur. Ce sont mes plus beaux souvenirs. Je veux quelle maccepte. Ma belle-fille est citadine, raffinée Et moi ? Je veux juste être proche deux.

Françoise, tu leur donnes tout ce que tu as de plus précieux ? demanda la voisine.

Mais oui Quils en profitent. Cest la famille

Je suis restée figée. Mon cœur sest retourné. Elle ne nous apportait pas des vieilleries. Françoise nous offrait une part de sa vie. Une part delle-même.

Jai eu honte de toutes mes pensées.

Quelques jours plus tard, nous avons invité Françoise à dîner. Jai sorti sa nappe du placard, lai repassée, étalée sur la table. Elle a aussitôt réchauffé la pièce. Puis jai disposé le fameux service en porcelaine. Lambiance est devenue si douce, si familiale.

Quand Françoise est entrée, elle na pas compris tout de suite puis ses yeux se sont illuminés.
Oh vous avez mis ma nappe ?

Elle est magnifique, Françoise, ai-je dit sincèrement. Et le service aussi. Sans vous, notre table naurait pas cette chaleur.

Ma fille je voulais juste vous offrir du bonheur

Je le sais, ai-je répondu en la serrant dans mes bras.

Ce soir-là, nous avons ri, partagé des souvenirs de son village et de notre enfance, bu du thé dans ce vieux service. Et pour la première fois, jai ressenti que dans notre appartement moderne, la vraie chaleur familiale venait darriver.

Et vous, quelles relations avez-vous avec vos belles-mères ?

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Gardons cela entre nous… J’étais très fâchée quand ma belle-mère nous offrait de vieux objets. Je pensais qu’elle le faisait exprès, pour se moquer. Mais plus tard, j’ai découvert la vérité. Quand Ivan et moi avons enfin acheté notre appartement, je n’en revenais pas de bonheur. Lumineux, spacieux, avec une terrasse baignée par le doux soleil du matin. Nous avions mis tout notre cœur dans la rénovation : des murs aux tons chaleureux, des meubles minimalistes, une cuisine stylée – tout semblait sorti d’un magazine. Je traversais les pièces en pensant : voilà notre maison, notre nouveau départ. Le seul élément qui détonnait dans cette harmonie parfaite, c’étaient les cadeaux de ma belle-mère. Marie, une femme simple de la campagne, gentille, attentionnée… mais au goût très particulier. Toutes les quelques semaines, elle débarquait avec des sacs remplis de “trésors”. Des verres en cristal des années 80 : – C’est du vrai cristal tchèque ! Regarde comme il brille ! – disait-elle en les tenant au soleil. Une vieille nappe un peu décolorée : – Tu vois la broderie ? C’est fait de mes mains, quand Ivan était petit… Je remerciais poliment, mais au fond de moi, tout se serrait. Tout cela semblait étranger dans notre intérieur moderne. Je cachais les cadeaux dans le placard, me demandant : qu’est-ce que je vais en faire ? Cette année, pour la Saint-Nicolas, ma belle-mère est arrivée avec une grande boîte en carton. – C’est pour vous. Un service tchèque, ancien. Prenez-en soin… J’ai ouvert la boîte – il y avait des tasses et des assiettes au liseré doré, un peu usées mais intactes. J’ai senti monter une vague d’agacement. Encore du vieux… alors qu’on a tout neuf… pourquoi ? Mais j’ai souri : – Merci, Marie. Nous apprécions beaucoup. Elle m’a regardée avec tant de chaleur que j’en ai été gênée. Une semaine plus tard, j’ai surpris sa conversation avec une voisine dans la cour. Je sortais les poubelles et j’ai entendu sa voix familière. – Je ne sais pas si ça leur sert… Mais c’est du cœur. Tout ce que j’ai de bon, tous mes souvenirs. Je veux qu’elle m’accepte. Ma belle-fille est citadine, élégante, cultivée… Et moi ? Je veux juste être proche d’eux. – Marie, tu leur donnes tout ce que tu as de plus précieux ? – a demandé la voisine. – Qu’est-ce que ça me fait… Qu’ils l’aient. C’est la famille… Je suis restée figée. Mon cœur s’est retourné. Elle ne nous apportait pas des vieilleries. Marie nous offrait une part de sa vie. Une part d’elle-même. J’ai eu honte de toutes mes pensées. Quelques jours plus tard, nous avons invité ma belle-mère à dîner. J’ai sorti sa nappe du placard, l’ai repassée, étalée sur la table. Elle a tout de suite réchauffé la pièce. Puis j’ai disposé le fameux service tchèque. L’ambiance est devenue si chaleureuse, si familiale. Quand Marie est entrée, elle n’a d’abord pas compris… puis ses yeux se sont illuminés. – Oh, vous avez… mis ma nappe ? – Elle est magnifique, Marie, – ai-je dit sincèrement. – Et le service aussi. Sans vous, notre table ne serait pas aussi chaleureuse. – Ma fille… je voulais juste du bien… – Je sais, – ai-je répondu en la serrant dans mes bras. Ce soir-là, nous avons ri, partagé des souvenirs de son village et de notre enfance, bu du thé dans ce “vieux” service. Et pour la première fois, j’ai ressenti que dans notre maison ultra-moderne, il y avait enfin une vraie chaleur qui unit les familles. Et vous, quelles relations avez-vous avec vos belles-mères ?
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