Je suis partie en excursion en Italie avec un groupe de retraités : Je ne m’attendais pas à rencontrer sous l’ombre du Colisée un homme qui me fera retrouver ma jeunesse

Salut ma belle, je dois te raconter mon petit voyage à Paris avec un groupe de retraités. Je ne mattendais à rien de grand: quelques jours à flâner, des photos pour lalbum, des souvenirs à quelques euros pour les petitsenfants. Javais surtout envie de fuir la routine et cette solitude qui, depuis quelques années, me pèse de plus en plus.

Je pensais que la Tour Eiffel, le Louvre ou Montmartre ne seraient que dautres cases dans le programme touristique. Mais, à lombre de lArc de Triomphe, jai croisé un homme qui ma redonné un petit goût de jeunesse.

Jétais là, sous les arches imposantes, émerveillée par la grandeur du monument. Le guide parlait des batailles historiques, et moi, je rêvassais. Soudain, quelquun a lancé en plaisantant: «Je me demande si les soldats de Napoléon se plaignaient aussi de la chaleur que nous.»

Je me suis retournée et jai vu son regard: un homme grand, les cheveux poivreetsel, avec un sourire à la fois familier et nouveau. Il portait une simple chemise et un chapeau de paille, mais il me regardait comme si on était seuls au monde.

On a commencé à discuter. Il sappelle Henri, veuf, à la retraite depuis plusieurs années. Il est venu tout seul, car comme il le disait, «je ne voulais plus attendre le moment parfait pour découvrir Paris.»

Notre conversation était légère, pleine de rires, comme si on se connaissait depuis toujours. Sous lArc, on a partagé un café, échangeant nos impressions, et jai soudain réalisé que personne ne mécoutait avec autant dattention depuis longtemps.

Les jours suivants ont changé. On sasseyait côte à côte dans le car, on déjeunait ensemble, on se perdait dans la foule et on se retrouvait dun simple regard. Cétait innocent et pourtant excitant.

Le soir, à lhôtel, pendant que le groupe jouait aux cartes ou regardait la télé, on était sur le balcon, admirant la ville illuminée, à parler de tout: les enfants, le passé, ce frisson de sentir le cœur battre plus vite.

Je me sentais comme une ado! Jai recommencé à me faire belle, à me maquiller, à rire plus souvent. Les autres retraitées me lançaient des sourires, certaines chaleureuses, dautres un brin jalouses. Javais limpression de retrouver cette partie de moi qui sétait enfouie sous la routine.

Mais à lapproche de la fin du séjour, la question me hantait: et après? Il habitait à plusieurs centaines de kilomètres, chacun avait sa vie. Une semaine partagée, hors du quotidien, suffisaitelle à envisager quelque chose de plus?

Le dernier jour, on sest baladés seuls dans les rues de Paris, loin du groupe. On sest assis sur les marches du PalaisRoyal, on a mangé des glaces en silence. Puis il a dit: «Tu sais je nai jamais été aussi bien depuis longtemps. Mais jai peur que, quand on rentrera chez nous, tout sefface. Tu as ta vie, moi la mienne. Peutêtre que ce nest quune illusion de vacances?»

Je ne savais pas quoi répondre. Dans mon cœur se débattaient deux forces: lenvie de croire que cest le début de quelque chose de vrai, et la peur que ce ne soit quun éphémère coup de cœur qui séteindra avec le vol de retour.

On sest séparés à laéroport, un câlin un peu plus long que prévu, un regard qui mêlait adieu et promesse. On a échangé nos numéros, mais aucun de nous na osé dire à haute voix: «Retrouvonsnous.»

Aujourdhui, quand je repense à ce voyage, je ne sais plus quoi en penser. Cétait comme un rêve: intense, beau, mais fragile. Peutêtre quHenri avait raison, que ce nétait quune illusion. Ou peutêtre que refuser dexplorer cette seconde chance serait lâche.

Je me demande encore: vautil la peine de mettre en danger une vie tranquille et bien rangée pour un sentiment qui est arrivé si soudain? Étaitce juste une aventure sous le ciel parisien, ou le début dune histoire que je ne connais pas encore? Mon cœur semballe à lidée de lui, et la raison me souffle que cest fou.

Je raconte tout ça parce que je veux savoir ce que les autres en pensent: après la cinquantaine, la soixantaine, ou même plus tard, aton le droit de souvrir à quelque chose de nouveau? Fautil garder le souvenir comme un joli souvenir sécurisant, ou oser suivre ces émotions où elles nous mèneront?

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