Sergio quittait fièrement sa femme après 15 ans de vie commune – « Ne pars pas, Sergio ! » suppliait-Oksana.

Sébastien Dubois fait fièrement ses valises. Il quitte sa femme, Ophélie Martin, quil a épousée il y a quinze ans, pour une nouvelle compagne, Isabelle Laurent, douze ans plus jeune que lui. Ophélie le regarde, les yeux embués de larmes, espérant que ce ne soit quune plaisanterie et que jamais il ne sen aille.

«Sébastien, ne pars pas!», le supplie Ophélie. «Il faut encore élever les enfants.»
«Les enfants comprendront!», rétorque-til, presque déjà presque exépoux. «Ne me retenez pas avec les enfants!Ils ont treize ans, ils sont déjà grands.»

«Comment?Ils ont cet âge, ils ont besoin de leur père!», sécrie à nouveau Ophélie, tentant de le saisir par le bras. Il la dégage dun geste ferme.
«Ne me liez pas aux enfants!Ne brisez pas ma vie!», lanceil, irrité. À cet instant, il ne pense ni aux enfants ni au mal quil inflige, il ne songe quà son avenir radieux avec sa jeune femme.

Après avoir rangé toutes ses affaires, il franchit la porte. Ophélie reste allongée au sol du couloir, inondée de sanglots. Quand Mathieu et Clémence rentrent de lécole, Ophélie est toujours là, le regard vide. Elle se lève doucement, essuie ses larmes et murmure :

«Papa est parti pour toujours.»

«Ne pleure pas, maman!», la console Clémence. «On sen sortira sans lui.»

«Exactement!On fera face, je taiderai!», lencourage Mathieu. Ophélie, les yeux embués, serre ses deux enfants et dit :

«Vous êtes si bons.Je suis heureuse de vous avoir.Nous allons nous en sortir, tout ira bien»

Ils saccrochent les uns aux autres, même si ce nest pas instantané. Ophélie pleure encore longtemps, la nuit, quand les enfants dorment. Elle pleure son mari, mais de moins en moins.

Alors que tout saméliore pour Ophélie, la vie se complique pour Sébastien. Avec Isabelle, cest amusant, mais le quotidien est insupportable: elle ne sait rien faire, et quand elle sait, elle ne veut pas le faire. Sébastien la compare sans cesse à Ophélie, car cest ainsi quil a toujours vécu. Isabelle en a assez et le jette dehors, le renvoyant à la porte dOphélie.

Un an plus tard, Sébastien se retrouve de nouveau sur le pas de la porte dOphélie, le regard fixé au sol, tout en désordre, négligé. Il implore pardon, disant: «Je vous aime, je ne peux pas vivre sans vous.Si vous ne me reprenez pas, je ny arriverai pas.»
Ophélie, au fond delle, aime encore ses enfants plus que la jeune rebelle. Elle se dispute avec Sébastien, lui dit tout, puis accepte. Les enfants le reçoivent sans grand enthousiasme ; le rejet de leur père les empêche de lui pardonner, ils lignorent simplement.

Ophélie éclate de fierté en voyant Sébastien revenir. «Donc je suis la meilleure», se ditelle. Sébastien se sent satisfait que sa femme lait repris, pensant quelle laime toujours. Tout semble se rétablir.

Mais la présence dOphélie et de Sébastien ensemble dérange Isabelle. Elle est jalouse que Sébastien vive bien sans elle. Elle décide de renouer avec lui, et Sébastien ne résiste pas.

Cette fois, il ne part pas avec le même air fier. Un samedi, jour de repos, alors que les enfants ne sont pas à la maison, il fait ses valises, laisse un court «désolé, je me suis trompé» et sen va. Ophélie, cette fois, ne pleure pas, ne le supplie pas, fait semblant de regarder la télévision. Elle se sent complètement ratée.

Elle ne ressent plus le désespoir davant, seulement de la colère contre ellemême davoir cédé à sa faiblesse. Elle sefforce de garder la gardeface. Ce nest que lorsque la porte se referme derrière lui quelle laisse éclater ses émotions et fond en larmes.

Avant le retour des enfants de lécole, elle se calme. En annonçant le départ du père, Mathieu et Clémence même sourient :

«Cest la fin des haricots,» lance Mathieu. «On vivra sans lui, voire même mieux.»

Sébastien retourne chez Isabelle, se prenant pour un roi: elle la appelé, donc elle laime! Il se comporte comme si le monde entier tournait autour de lui. Mais après seulement un mois de vie commune, Isabelle le renvoie à nouveau.

Il se retrouve de nouveau sur le pas de la porte dOphélie, les yeux baissés, convaincu que tous le pardonneront. Cette fois, Ophélie ne laccueille même pas sur le seuil.

«Tu avais raison alors,» lui ditelle calmement. «Nous nous être rencontrés était une erreur. Ce qui fait mal ne se guérit pas toujours, il faut parfois le couper. Ne reviens plus.»

Sébastien nen croit pas ses oreilles: il est devenu inutile. Sa jeune femme na plus besoin de lui, cest une femme de vent. Mais les enfants? Il est leur père, il les a élevés! Ce que la première femme ne veut plus, il ne sy attendait pas du tout. Il se demande enfin à qui ces femmes sont vraiment utiles.

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Sergio quittait fièrement sa femme après 15 ans de vie commune – « Ne pars pas, Sergio ! » suppliait-Oksana.
Je serai longtemps là pour toi…