Une femme reçoit six amendes de stationnement en une semaine — mais lorsque le juge Jean Dupont remarque le comportement étrange de son chien au tribunal, la vérité qui s’ensuit sidère tout le monde.

Dans la salle daudience du tribunal de Lyon, tout le monde connaît le juge FrançoisCapet. Cest un lieu où les rires se mêlent aux larmes, où lon croit encore à la justice. Un lundi matin, une jeune femme entra, le regard perdu mais le pas assuré, accompagnée dun golden retriever au collier bleu. Elle sappela Églantine Boulanger et serra dans sa main une canne blanche. Elle était totalement aveugle.

Devant le juge, six contraventions de stationnement sempilaient, toutes dune seule semaine, pour avoir occupé des places réservées aux personnes handicapées. Églantine déclara calmement: «Je nai jamais conduit. La police ma vue descendre dun VTC avec mon chien guide et a supposé que jétais conductrice.» Le juge fronça les sourcils. «Vous voulez dire quune femme aveugle, avec son chien guide, a reçu une amende pour stationnement?»

Églantine acquiesça. «Un policier ma reproché de trop marcher avec assurance, comme si je nétais pas aveugle. Il a traité mon chien comme une simple accessoire.» Un silence lourd sabattit dans la salle. Le juge fit appel immédiatement au représentant de la Fédération des Aveugles, qui confirma que la perte de la vue dÉglantine était congénitale et que son compagnon à quatre pattes, Mistral, était un chien guide certifié.

Sur demande du juge, Églantine fit démontrer le rôle de Mistral. «Mistral, trouve la porte,» ordonna-t-elle. Le chien guida la femme jusquà la sortie, puis la ramena au juge. Un applaudissement éclata. «Il est mes yeux,» murmura-t-elle.

Le juge convoqua alors linspecteur JacquesMacCarthy, qui avait infligé trois des amendes. «Je ne pensais pas quelle était aveugle,» protesta-t-il. «Elle navait pas de lunettes de soleil, elle tenait un téléphone.» Le juge répliqua: «Lorsque quelquun vous indique un handicap, vous navez pas le droit de juger de sa gravité sur votre apparence. Cest du préjugé.»

Lenquête qui suivit révéla que, lan passé, Lyon avait dressé 247 contraventions à des personnes handicapées, dont 89 à des aveugles. Le juge Capet déclara dun ton ferme: «Ça suffit, aujourdhui, tout sarrête.»

Les six contraventions furent annulées. La ville sexcusa publiquement auprès dÉglantine. Linspecteur MacCarthy dut suivre une formation sur le handicap et rédiger une lettre dexcuses sincères. «Je ne veux pas de pitié,» dit-elle, «je veux de la compréhension.»

Cette affaire provoqua une réforme: plus aucune amende sans certificat dhandicap, une formation obligatoire sur le handicap pour tous les agents, et une procédure dappel simplifiée. Six mois plus tard, le nombre de contraventions injustifiées chuta de 94%.

Les médias titrèrent: «Le chien qui a fait vaciller la mairie.» Mistral remporta le Prix dExcellence des Chiens de Service, et Églantine créa lassociation «Aveugles audelà des Stéréotypes», qui forme policiers et citoyens.

Lors de son TEDTalk, elle prononça une phrase qui resta gravée: «Si vous mavez vue marcher avec assurance et pensé que je ne pouvais pas être aveugle, ce nest pas ma limitecest la vôtre.»

Aujourdhui, dans le bureau du juge Capet, repose encadrée une copie de lune de ses contraventions, surlignée dune inscription: «Rejeté parce que les préjugés pèsent plus lourd que le handicap.»

Églantine continue de vivre à Lyon, aux côtés de Mistral. Lorsquon laborde dans la rue, elle sourit et répond: «Le monde navait pas besoin que je voie, il avait besoin douvrir les yeux.»

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La Fille d’une Autre