Estimant sa mère comme un fardeau, un fils l’a placée dans la maison de retraite la moins chère. ‘Quel était votre nom de jeune fille ?’ …

Jugeant sa mère comme un fardeau, le fils la plaça dans la maison de retraite la moins chère. « Votre nom de jeune fille ? »

Geneviève Lefèvre tourna lentement la tête et le regarda droit dans les yeux. « Non, Théo, murmura-t-elle doucement mais distinctement. Ne mens pas. Pas maintenant. » Sous son regard dépourvu de reproche, empli seulement dune douleur maternelle infinie, Théo eut soudain envie de séchapper de la voiture et de courir sans se retourner.

Il comprit alors quil était sur le point de commettre la plus terrible erreur de sa vie. Une erreur quil ne pourrait peut-être jamais réparer. Mais le taxi virait déjà vers les grilles grises ornées dune enseigne écaillée, et il ny avait plus de retour en arrière. La voiture sarrêta devant un bâtiment décrépit en briques grises, entouré de quelques arbres décharnés.

Lenseigne « Résidence Les Cyprès » était écrite en lettres administratives, la rouille suintant sous la peinture. Les Cyprès ressemblaient davantage à une épave quà un havre de paix, un dernier refuge pour ceux dont le navire avait sombré depuis longtemps. Théo ouvrit la portière sans un mot, lair froid lui cingla le visage. Sa mère ne bougea pas. Il tendit la main, hésita, puis la posa doucement sur son bras. « Maman », commença-t-il, la voix brisée. Elle leva les yeux, non vers lui, mais vers le ciel bas, comme si elle y cherchait une réponse oubliée. Et dans ce silence, il sut quil était encore temps. Il referma la portière, fit signe au chauffeur de repartir, et serra la main de sa mère comme un enfant perdu retrouve son chemin.

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Estimant sa mère comme un fardeau, un fils l’a placée dans la maison de retraite la moins chère. ‘Quel était votre nom de jeune fille ?’ …
Le bonheur tant attendu