L’Art de l’Illusion : Entre Tromperie et Mystère

**Illusion de Tromperie**

Je travaille à la conservatoire, et depuis toujours, la musique est ma seule passion. Rien dautre ne compte. À vingt-huit ans, célibataire, jai bien eu une brève relation avec un collègue, mais nos ego dartistes nous ont éloignés.

Depuis trois mois, je fréquente Éloi, un avocat rencontré par hasard dans un café près de la conservatoire. Ce jour-là, je fuyais le silence de mon appartement, encore hanté par le souvenir de ma mère, récemment disparue.

Mademoiselle, vous semblez si triste, a-t-il murmuré en sirotant son expresso. Je mappelle Éloi. Et vous ?

Aurore, ai-je répondu avec un sourire timide.

Depuis, il passe souvent chez moi. Il ma même demandé ma main, mais jai refusé.

Je ne suis pas prête, Éloi. Pas après avoir perdu maman.

Elle ma élevée seule. Mon père ? Un mystère. Je nai jamais osé poser de questions. Puis maman est partie, emportée par une maladie foudroyante. Les médecins ont haussé les épaules :

Trop tard. Elle ne se plaignait jamais.

Éloi, lui, est vif et ambitieux. La première fois quil est venu chez moi, il a été frappé par les toiles accrochées aux murs des œuvres précieuses dont je ne métais jamais souciée. Lui, en revanche, semblait les évaluer.

Le soir, je jouais du piano, absorbée par mes répétitions. Lui, il feignait découter. Mais je sentais son regard errer vers les tiroirs de maman, fouillant ses lettres, ses papiers. Ma seule famille ? Une tante, Adèle, qui vit en Provence.

Il insistait pour se marier. Trop. Un jour, il ma annoncé :

Nous avons des invités ce soir. Allons acheter du champagne.

Qui ?

Jai retrouvé ton père.

Mon père ? Ici, à Paris ?

Oui.

Une demi-heure plus tard, un homme grand, aux cheveux sombres, se tenait sur le seuil.

Ma fille ! sest-il exclamé en métreignant. Je mappelle Romain.

Mon second prénom était bien Romaine. Les explications ont suivi :

Ta mère et moi avons rompu. Elle ne ma jamais dit quelle était enceinte.

Éloi en a profité :

Romain, puis-je demander la main dAurore ?

Stupéfaite, je nai pu protester.

Si tu laimes, tu as ma bénédiction, a souri Romain.

Il est devenu un visage familier, bien que évasif sur son passé avec maman.

Jai invité ma tante Adèle au mariage. Elle est arrivée en avance, déterminée à maider. Un soir, après quÉloi soit parti, elle ma regardée intensément :

Aurore, ton père ne sappelle pas Romain, mais Lucien. Lucien Morel, le directeur de ta conservatoire.

Quoi ? Mais qui est Romain, alors ?

Demandons-le à ton Éloi.

Jai tout compris. Éloi convoitait lhéritage la fortune de maman, ces tableaux valant une fortune.

Tu nes pas une orpheline sans le sou, a soupiré Adèle. Tes grands-parents étaient aisés. Et nous aussi, nous te léguerons tout.

Le soir même, jai rompu avec Éloi. Soulagée.

Le lendemain, Adèle ma surprise :

Nous avons un invité.

Lucien Morel est entré, les yeux brillants.

Mon Dieu, comme tu me ressembles. Je ne savais pas Adèle ma tout révélé.

Nous avons parlé pendant des heures. Jai appris que javais un demi-frère, officier en poste à létranger.

Toi seule as hérité de mon amour pour la musique, a-t-il murmuré.

Depuis, nous nous sommes rapprochés. Il ma présentée à sa femme, Claire, une femme douce, puis à mon frère.

Un an plus tard, jai épousé Théo, un économiste, fils dun ami de Lucien. Amoureux dès notre première rencontre.

Adèle et son mari étaient ravis. Enfin, javais trouvé ma place.

Оцените статью
L’Art de l’Illusion : Entre Tromperie et Mystère
Quand comptes-tu déménager, ma chère Marine ?