— Galya, on dit que tu as dépensé une fortune pour cette maison, montre-moi donc ce que tant d’argent t’a permis d’acquérir, — lança Larissa Petrovna avec un sourire suffisant.

**Journal de Victor 15 octobre**

*»Gisèle ne cesse de vanter votre maison. Je veux voir où vous avez englouti tout cet argent,»* déclara Élodie avec un sourire suffisant.

Quatre longues années, Claire et moi avons travaillé à la construction de notre maison de campagne à deux étages. Chaque moment libre y passait, et enfin, après tant defforts, nous avons emménagé avec nos trois enfants, rêvant dune vie familiale heureuse. Tout aurait été parfait sans lingérence soudaine de ma mère, Élodie, qui avait toujours considéré ce projet comme une folie et un gaspillage dargent.

Dès notre installation, la famille et les amis se bousculèrent pour visiter. Tous, sauf elle. *»Chez toi et Claire, cest un vrai conte de fées !»* sétait exclamée sa propre sœur. Élodie feignit lindifférence, mais le soir même, elle exigea des photos.

*»Gisèle est impressionnée. Montrez-moi ce qui justifie tant deuros,»* ricana-t-elle. Je lui envoyai quelques clichés, sans méfiance. Sa réaction fut immédiate : *»Pourquoi ne suis-je pas invitée ? Tout le monde y est passé, sauf moi !»*

*»Peut-être parce que tu qualifiais ce projet dabsurdité ?»* rétorquai-je.

*»Oh, ressasser le passé porte malheur,»* répliqua-t-elle, nerveuse.

*»Et loublier en porte double,»* ajoutai-je sévèrement.

Elle changea vite de sujet, exigeant ladresse. Le lendemain, elle débarqua sans prévenir. Claire, stupéfaite, me lança un regard interrogateur. *»Victor, pourquoi ne mas-tu rien dit ?»*

*»Je ne pensais pas quelle viendrait si vite,»* avouai-je, tout aussi surpris.

Élodie arriva avec trois tablettes de chocolat pour les enfants un geste minimaliste, comme à son habitude. Elle inspecta chaque recoin de la maison, le mécontentement peint sur son visage. Plus tard, après deux coupes de champagne, elle éclata : *»Pourquoi dois-je vivre comme une mendiante dans un appartement, pendant que cette ‘madame’ trône ici en reine ?»*

*»Quy a-t-il de mal avec ton deux-pièces ? Nous tavons aidée à lacheter, et je tenvoie mille euros chaque mois. En quoi es-tu une mendiante ?»* memportai-je.

*»Je suis reconnaissante, bien sûr ! Mais moi aussi, je mérite une maison !»* rétorqua-t-elle.

*»Maman, ce projet était notre rêve familial. Pourquoi ten mêles-tu ?»*

*»Comment oses-tu ? Je tai porté, élevé ! Ne mérité-je pas ce luxe ? Pourquoi ne minvites-tu pas ?»*

Claire intervint, lucide : *»Victor, elle est jalouse. Son orgueil prime sur tout.»*

Je compris sa justesse, mais la culpabilité me rongea. *»Maman, cette maison est la nôtre. Tu as un bel appartement, une vie confortable»*

*»Une vie confortable ? Alors que ta femme sy installe, et moi ici !»* gronda-t-elle.

Ses mots étaient insupportables. Je lemmenai sur la terrasse pour une ultime discussion. *»Ton caractère empoisonne nos relations. Claire souffre, les enfants tévitent. Jamais nous ne partagerons cette maison.»*

*»Ah, je suis une mauvaise grand-mère ? Cest toi qui ne sais pas tenir ta femme !»*

*»Écoute bien : cette maison symbolise notre bonheur. Je ne te laisserai pas le détruire.»*

*»Tout est de sa faute, nest-ce pas ? Mes sentiments ne comptent pas !»* Elle partit en claquant la porte, sans un adieu.

Un mois plus tard, elle mappela, furieuse : elle voulait vendre *son* appartement pour acheter une maison. Hélas, elle découvrit que jen étais le propriétaire légal. *»Tu mas trompée ! Tu mas tout volé !»* hurla-t-elle avant de raccrocher.

Depuis, plus un mot. Mes tentatives de réconciliation restent vaines.

**Leçon du jour :** On ne peut satisfaire ceux qui confondent amour et possession. Parfois, poser des limites est la seule façon de préserver son bonheur.

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— Galya, on dit que tu as dépensé une fortune pour cette maison, montre-moi donc ce que tant d’argent t’a permis d’acquérir, — lança Larissa Petrovna avec un sourire suffisant.
Marine, tu ne peux pas me quitter ! Comment vais-je faire sans toi ?