Anna gara sa voiture une rue avant chez sa belle-mère. L’horloge affichait 17h45 – elle était arrivée plus tôt que prévu. « Peut-être qu’elle appréciera ma ponctualité cette fois »

Claire gara sa voiture à quelques mètres de la maison de sa belle-mère. Il était 17h45 elle était arrivée plus tôt que prévu. *»Peut-être quelle appréciera ma ponctualité cette fois»*, songea-t-elle en lissant les plis de sa nouvelle robe. Le cadeau, une broche ancienne quelle avait cherchée pendant des mois chez les antiquaires, était soigneusement emballé sur la banquette arrière.

En approchant de la maison, Claire remarqua que la fenêtre du rez-de-chaussée était entrouverte. La voix de sa belle-mère lui parvint distinctement :

*»Non, Élodie, tu te rends compte ? Elle na même pas pris la peine de demander quel gâteau je préfère ! Elle a commandé je ne sais quel dessert à la mode Notre fils a toujours adoré la tarte Tatin, et elle «* une pause, *» ne comprend même pas ça. Sept ans de mariage !»*

Claire resta figée sur place, comme si ses pieds étaient collés au sol.

*»Évidemment, je te lai déjà dit elle ne convient pas à Thomas. Elle passe ses journées et ses nuits dans cette clinique et ne rentre presque jamais. Quelle maîtresse de maison fait ça ? Hier, je suis passée chez eux la vaisselle sale, la poussière sur les meubles Et elle, bien sûr, était occupée avec une opération compliquée !»*

Un froid la traversa. Claire sappuya contre la clôture, sentant ses genoux trembler. Pendant sept ans, elle avait tout fait pour être la belle-fille parfaite : cuisiner, nettoyer, ne jamais oublier un anniversaire, rendre visite à sa belle-mère quand elle était malade. Et tout ça pour rien

*»Non, je ne dis rien, mais est-ce quune femme comme ça est vraiment faite pour mon fils ? Il a besoin dune vraie famille, de chaleur, dattention Et elle, toujours en conférence ou de garde la nuit. Elle ne pense même pas aux enfants ! Tu imagines ?»*

Sa tête tournait. Machinalement, elle sortit son téléphone et composa le numéro de son mari.

*»Thomas ? Je vais être un peu en retard. Oui, tout va bien, cest juste les embouteillages.»*

Elle se retourna et regagna sa voiture. Assise au volant, elle fixa le vide. Les mots quelle venait dentendre résonnaient dans sa tête : *»Peut-être que tu devrais mettre plus de sel ?»*, *»De mon temps, les femmes restaient à la maison»*, *»Thomas travaille tellement dur, il a besoin de plus dattention»*

Son téléphone vibra un message de Thomas : *»Maman demande où tu es. Tout le monde est là.»*

Claire inspira profondément. Un sourire étrange se dessina sur ses lèvres. *»Très bien»*, pensa-t-elle, *»sils veulent la belle-fille parfaite, ils lauront.»*

Elle mit le contact et fit demi-tour vers la maison de sa belle-mère. Le plan était né en une seconde.

Finis les efforts pour leur plaire. Il était temps de leur montrer ce que pouvait être une *»vraie»* belle-fille.

Claire entra dans la maison avec le sourire le plus large possible. *»Ma chère maman !»* sexclama-t-elle en serrant sa belle-mère avec un enthousiasme exagéré. *»Pardonne-moi mon retard, mais jai visité trois boutiques pour trouver exactement les bougies que tu adores !»*

Sa belle-mère resta bouche bée, surprise par cet élan. *»Je pensais»*, commença-t-elle, mais Claire enchaîna :

*»Ah, et figure-toi que jai croisé ton amie Élodie en chemin ! Une femme si charmante, toujours si franche, nest-ce pas ?»* Claire regarda sa belle-mère droit dans les yeux, observant son visage pâlir.

Pendant tout le dîner, Claire joua la comédie de sa vie. Elle servait les meilleurs morceaux à sa belle-mère, sextasiait bruyamment à chaque mot quelle prononçait et demandait sans cesse des conseils sur la tenue de la maison.

*»Maman chérie, à ton avis, faut-il faire mijoter le bœuf bourguignon cinq ou six heures ? Et pour les tapis, vaut-il mieux les aspirer le matin ou le soir ? Peut-être que je devrais quitter mon travail ? Après tout, Thomas a besoin dune vraie famille, non ?»*

Thomas la regardait, stupéfait, tandis que les invités échangeaient des regards. Mais Claire ne sarrêtait pas :

*»Je me disais peut-être que je devrais minscrire à des cours de couture ou de cuisine ? Abandonner cette stupide carrière de chirurgienne Après tout, une femme doit être la gardienne du foyer, nest-ce pas, maman ?»*

Sa belle-mère tapotait nerveusement sa fourchette contre son assiette. Sa confiance fondait à vue dœil.

Et ce qui arriva ensuite ? Eh bien, certaines histoires méritent dêtre lues jusquau bout

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