Oh, tu vas adorer cette histoire Cest une journée doctobre douce et ensoleillée à Paris, dans un restaurant étoilé près des Champs-Élysées. Monsieur Laurent Dubois, un riche homme daffaires connu pour ses projets immobiliers, est attablé seul. Il porte un costume sur mesure, une montre Cartier au poignet et une aura qui en impose. Il sapprête à déguster un filet de bœuf Charolais quand une petite voix tremblante linterrompt.
« Je peux manger avec vous ? » demande une fillette aux cheveux emmêlés, vêtue de haillons, les pieds nus. Le personnel savance pour la reconduire dehors, mais Laurent lève la main.
« Comment tu tappelles ? » demande-t-il, calme mais intrigué.
« Je mappelle Amélie », murmure-t-elle en baissant les yeux. « Jai faim Je nai pas mangé depuis deux jours. »
Laurent désigne la chaise en face de lui. Le restaurant retient son souffle.
Amélie sassoit, mal à laise. Laurent commande pour elle le même repas que le sien, avec un bol de chocolat chaud. Elle mange vite, presque sans respirer. Quand elle a fini, Laurent demande : « Où sont tes parents ? »
« Mon père est mort sur un chantier. Ma mère a disparu. Je vivais avec ma grand-mère sous le pont de Bir-Hakeim, mais elle est partie la semaine dernière. »
Le visage de Laurent reste impassible, mais ses doigts se serrent autour de son verre.
Personne ne le sait, pas même Amélie, mais Laurent a connu la même vie. Il a dormi sur les bancs du parc Monceau, vendu des journaux pour survivre. Sa mère est morte quand il avait huit ans, son père la abandonné. La voix dAmélie a réveillé quelque chose en lui une mémoire quil croyait oubliée.
Au lieu de lui donner un billet, il lui demande : « Tu veux venir vivre avec moi ? »
Les yeux dAmélie sagrandissent. « Vraiment ? »
« Oui. Tu auras un lit, de la nourriture, une école. Mais il faudra travailler dur. »
Elle hoche la tête, les larmes aux yeux.
La vie dans lhôtel particulier de Laurent est un choc pour Amélie. Elle cache du pain dans ses poches, dort par terre parce que le lit est « trop doux ». Une nuit, une domestique la surprend en train de voler un croissant. Amélie pleure : « Javais peur de redevenir affamée »
Laurent ne la gronde pas. Il sagenouille et lui dit : « Tu nauras plus jamais faim. Je te le promets. »
Les années passent. Amélie brille à lécole, décroche une bourse pour Oxford. Mais avant de partir, elle pose une question à Laurent : « Qui étiez-vous, avant tout ça ? »
Il sourit. « Quelquun qui te ressemblait beaucoup. »
Il lui raconte son passé, la misère, la solitude. « Personne ne ma tendu la main. Alors je me suis juré que si un jour je croisais un enfant comme moi, je ne détournerais pas les yeux. »
À sa remise de diplôme, Amélie prend la parole : « Mon histoire a commencé dans les rues de Paris, avec une question et un homme qui a eu le courage dy répondre. »
De retour en France, elle crée la fondation « Peux-tu Partager ton Repas ? », financée par Laurent. Les médias en parlent, les dons affluent.
Et chaque année, le 15 octobre, Laurent et Amélie retournent au même restaurant mais cette fois, ils servent des repas gratuits sur le trottoir.
Parce quun jour, une simple question a tout changé.
Et voilà, mon ami une histoire qui fait chaud au cœur, non ?
